Valls: « Nous ne savons pas » comment Abaaoud est entré en France

Il n’y a « pas de frontière hermétique » et « pas de risque zéro » a aussi martelé Manuel Valls qui prévient que Schengen sera « remis en cause » « si l' »Europe n’assume pas ses responsabilités ».

"La menace est encore là", a expliqué Manuel Valls au 20 heures de France 2 jeudi alors que le cerveau présumé des attentats de Paris et de Saint-Denis, Abdelhamid Abaaoud a été tué mercredi lors de l’assaut des forces de sécurité contre un appartement. "Nous ne savons pas s’il reste des groupes actifs liés aux attentats de vendredi. On peut l’imaginer", a dit le Premier ministre avant d’admettre que les services de renseignements "ne savent pas" comment il a pu quitter la Syrie pour venir en France.

"Pourquoi malgré un mandat d’arrêt international délivré par la Belgique contre lui, il est parvenu à passer les frontières, s’est-il questionné avant de souligner, comme Bernard Cazeneuve avant lui, l’importance de collaborer entre les pays de l’Union européenne. Il n’y a "pas de frontière hermétique" et "pas de risque zéro" a aussi martelé Manuel Valls qui prévient que Schengen sera "remis en cause" "si l’"Europe n’assume pas ses responsabilités".

"Pas de faille" des services de renseignement

Le Premier ministre a affirmé que certains des auteurs des attentats "ont profité de la crise des réfugiés (…) pour se glisser" en France. Il a aussitôt ajouté que "d’autres étaient en Belgique, déjà. D’autres, je veux le rappeler, étaient en France", a-t-il assuré.

Manuel Valls s’est surtout refusé à parler de "faille" des services de renseignement, contrairement à ce qu’il avait fait à la suite des attentats de janvier. Les leçons ont "bien évidemment" été tirées, a-t-il assuré.

600 perquisitions menées dans les milieux islamistes

Abdelhamid "Abaaoud faisait objet d’un mandat d’arrêt international pour son implication établie dans la tentative d’attentat de Villejuif. Les investigations sont en cours pour son rôle supposé dans l’attentat du Thalys alors qu’il semble impliqué dans quatre des six attentats évités ou déjoués en France" ces derniers mois, a aussi exposé Bernard Cazeneuve.

600 perquisitions ont été menées depuis les attentats dans les milieux islamistes en France, a précisé Manuel Valls. "157 personnes ont été assignées à résidence depuis vendredi, 600 perquisitions avec des résultats," a déclaré le chef du gouvernement. La loi prolongeant et renforçant l’état d’urgence préparée par le gouvernement à la suite des attentats de Paris le 13 novembre pourra être promulguée "avant la fin de la semaine" si le Sénat donne son feu vert comme attendu vendredi.

Par ailleurs, "la traque se poursuit et la mobilisation est totale" pour retrouver Salah Abdeslam, toujours en fuite depuis vendredi.

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