Une exposition collective à Paris décrypte les secrets du Maghreb

Un souffle d’originalité maghrébine parcourt jusqu’au 6 mai la galerie ‘’Carrefour’’ de Paris où une dizaine de jeunes artistes français et maghrébins issus de l’immigration proposent une exposition collective.
L’exposition se décline en plusieurs thèmes et différentes formes d’expression, allant de l’abstrait à l’hyperréalisme en passant par le naïf, le figuratif et d’autres courants d’expression qui puisent leur raison d’être dans la mémoire humaine féconde de signes et de symboles.

Une exposition collective à Paris décrypte les secrets du Maghreb
Ancrés dans la culture marocaine, trois exposants français, Robert Bilaud, Arsène Barthes et Max Gravier puisent leurs racines dans cette essence pour jeter un regard des plus originales sur les paysages et l’artisanat du Maroc s’inspirant de ses richesses, de son savoir-faire ancestral et aussi de ses secrets.
Composées d’Aquarelles, de gouaches, de mines de plomb et des huiles sur toiles (à chacun sa méthode), les œuvres traduisent par des effets de lumières et de mouvements, un souffle intensément fort d’originalité.

Alors que le tétouanais Ahmed Mastour utilise dans le registre abstrait, une technique picturale mixte, mariant touches de fusain et huile dans des superpositions de couleurs lyriques, l’Oranais Naceur Khaliss, dont le parcours intellectuel l’a amené à des études doctorales en médecine, a choisi le pastel pour s’exprimer dans des portraits et des paysages d’une forte intensité.

Avec ses huiles sur toile d’un étonnant surréalisme, Said Dadous, algérois de naissance, donne à admirer ses superbes réalisations sur une toile d’araignée, technique qu’il maîtrise à merveille. A ses côtés, Mohammed Essalmi, de beni Mellal, expose son travail qui renvoie à ses origines berbères.

De l’autre côté de la salle, se côtoient deux magiciens de l’abstrait, les Marocains Farid Sami et Nadir Bensalah, qui invitent le visiteur à un contact sensuel avec le matériau qu’ils travaillent si profondément qu’ils renvoient aux œuvres poétiques les plus énigmatiques. Quand on le questionne sur la relation ‘’Art-Poésie’’, Bensalah trouve les mots qu’il faut : ‘’Il existe une attraction mutuelle entre l’art et la poésie. Mais un dessin ne naît pas d’un poème, ni l’inverse, il faut laisser à l’image sa liberté’’, concède-t-il.

Ce voyage attrayant au cœur d’une soixantaine de toiles exposées, guide le visiteur dans un monde innocemment magique construit par la toute petite écolière Lucie Koubir, marocaine de mère française, qui a trouvé, depuis l’âge de 12 ans, le goût de composer et de recomposer les visages humains sous forme de jouets, s’appuyant sur un mélange explosif de traits et de couleurs.
La petite Lucie jette un regard humoristique, voire même absurde sur le monde des adultes,.

« A travers cette exposition qui éveille les souvenirs des valeurs ancestrales maghrébines, c’est toute la spiritualité et la générosité d’une région qui se dégage, fructifiant ainsi un patrimoine aussi diversifié et généreux que les hommes et les femmes qui composent le Maghreb’’, a confié à atlasinfos, Yves Poncelle, initiateur de l’exposition.

Anas Bachir

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