Une délégation à Nairobi pour expliquer le rejet par Gbagbo du médiateur de l’UA, M. Odinga

L’ancien président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, a décidé d’envoyer une délégation au Kenya pour expliquer son rejet du Premier ministre kenyan, Raila Odinga, en tant que médiateur de l’Union africaine pour la crise politique que connaît le pays ouest-africain, apprend-on lundi de source gouvernementale.

"Un message verbal a été transmis dans ce sens vendredi dernier à l’ambassade du Kenya à Addis-Abeba, en Ethiopie, qui l’a ensuite transmis au ministère kenyan des Affaires étrangères, puisque la Côte d’Ivoire n’a pas d’ambassade à Nairobi", a souligné la même source sous couvert de l’anonymat.

La semaine dernière, Gbagbo a rejeté la médiation de M. Odinga qu’il accuse de prendre parti avec son rival Alassane Ouattara.

"M. Odinga a échoué dans sa mission et nous ne sommes plus disposés à le recevoir ici en Côte d’Ivoire", avait déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères, Alcide Djédjé, ajoutant : "Nous pensons qu’il est devenu un acteur de la crise ivoirienne et ne peut plus être un envoyé spécial de l’Union africaine".

Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara se sont tous deux déclarés président de Côte d’Ivoire, à l’issue du scrutin du 28 novembre dernier. La communauté internationale a reconnu Ouattara comme le vainqueur légitime de ces élections, mais Gbagbo, qui conserve le contrôle de l’armée, d’une grande partie de la filière cacao et des organes de l’Etat, a refusé de démissionner alléguant que le vote avait été truqué.

Jeudi dernier, Raila Odinga a déclaré, à l’issue de sa mission en Côte d’Ivoire, que l’effort de médiation de l’Union africaine pour trouver une solution à l’impasse politique en Côte-d’Ivoire a échoué en raison de l’"entêtement" de Gbabo à se maintenir au pouvoir et à bloquer les négociations en cours.

"A moins que Gbagbo répond à l’appel de la communauté internationale et convient de créer un environnement propice à un dialogue pacifique, les amis de la Côte-d’Ivoire pourraient être forcés de prendre d’autres mesures telles que l’isolement diplomatique et des sanctions économiques et commerciales, voire même l’utilisation de la force comme dernier recours", a-t-il dit.

(Source MAP)

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