Une banque française visée par une plainte pour complicité dans le génocide rwandais

Trois associations ont annoncé jeudi avoir déposé une plainte visant le groupe bancaire français BNP Paribas accusé selon elles de « complicité » dans le génocide rwandais, de « crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ».

Les associations anticorruption "Sherpa", le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR) et "Ibuka France" accusent la banque d’avoir permis le financement d’un achat illégal de "80 tonnes d’armes" à destination du Rwanda en juin 1994, alors que le pays était en train de vivre un génocide qui a fait près de 800.000 morts.

Ces armes ont "servi à la perpétration du génocide", et "la banque ne pouvait douter des intentions génocidaires des autorités du pays pour qui elle a autorisé le transfert" de fonds, souligne le collectif dans un communiqué.

Par ailleurs, une autre plainte contre X, avec constitution de partie civile, pour "complicité de génocide et complicité de crimes contre l’Humanité", a été déposée ce jeudi par l’association "Survie".

Cette plainte déposée auprès du doyen des juges du tribunal de grande instance de Paris, vise particulièrement les "responsables politiques et militaires français" en fonction pendant le génocide au Rwanda, en 1994, selon une source judiciaire.

Une première plainte contre X de l’association "Survie" avait été classée sans suite, fin 2016, par le procureur du pôle crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre. Le procureur avait estimé que l’éventuelle responsabilité pénale du président François Mitterrand ne pouvait être recherchée qu’en cas de haute trahison, tandis que celle des ministres relevait de la Cour de justice de la République.

afp

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