Une Marocaine morte dans le violent incendie criminel d’un immeuble du 16ème arrondissement de Paris

Une jeune marocaine de 23 ans, Meriem Erainat, est parmi les dix personnes mortes dans le violent incendie criminel d’un immeuble du 16ème arrondissement de Paris, a appris mercredi Atlasinfo de sources diplomatiques marocaines.

par Atlasinfo

La jeune fille, dont le corps se trouve à l’Institut médico-légal, n’avait plus donné de nouvelles d’elle aux membres de sa famille et à ses collègues de travail depuis la survenue du sinistre qui a fait dix morts et une trentaine de blessés.

Ses proches, qui ont vainement tenté de la joindre par téléphone, ont ainsi pris contact avec les membres de sa famille pour faire part de leurs inquiétudes.

La mère de la jeune fille s’est ainsi déplacée d’urgence du Maroc à Paris où elle a subi un prélèvement ADN en vue de sa confrontation avec ceux des corps des victimes toujours en cours d’identification.

Parallèlement, le Consulat général du Maroc à Paris a maintenu un contact permanent avec la police judiciaire chargée de l’enquête.

Née à Nice, M.I est immatriculée auprès du Consulat général du Maroc à Montpellier, dans le sud-est de la France.

Au moins dix personnes sont mortes et une autre a été grièvement blessée dans ce violent incendie qui a ravagé, dans la nuit de lundi à mardi, un cet immeuble à Paris, dont une habitante, présentant des "antécédents psychiatriques", a été interpellée.

Cette quadragénaire, interpellée "immédiatement après l’incendie", l’un des plus meurtriers dans la capitale depuis près de 14 ans, avait été placée en garde à vue mardi matin, avant d’être conduite à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police en fin de journée.

Dans le cossu XVIe arrondissement de Paris où l’incendie a ravagé l’immeuble entier, les opérations de police et d’urgence ne sont toujours pas terminées. Une vingtaine de pompiers, encore sur place, maintiennent "un dispositif de surveillance", avec observation et rondes.

"Il faut continuer les fouilles au 7e et 8e étage, s’assurer que le bilan ne puisse plus évoluer, s’en assurer à 100%", détaille le capitaine Guillaume Fresse, porte-parole des pompiers de Paris.

"On n’est pas à l’abri d’une reprise de feu", ajoute-t-il, précisant que des opérations de déblayage sont en cours pour retirer "tout ce qui a été rongé par les flammes, des éléments qui ont brûlé, et qui sont encore chauds".

En conflit récurrent avec son voisin pompier, elle s’était disputée avec lui dans la soirée et la police s’était déplacée pour un trouble de voisinage, a indiqué une autre source policière.

"Elle a dû mettre le feu chez moi pour se venger", a déclaré le pompier dans une interview au Parisien. "Quand je l’ai croisée, elle m’a souhaité +bon courage+ en me disant que j’étais pompier, et que j’aimais bien les flammes".

Une enquête a été ouverte pour "destruction volontaire par incendie ayant entraîné la mort" et confiée à la police judiciaire.

Sur des images tournées par les pompiers, on peut voir d’immenses flammes s’échapper des fenêtres aux vitres explosées, notamment au niveau des deux derniers étages de l’immeuble, dont la cage d’escalier est également en feu.

"La France se réveille dans l’émotion après l’incendie rue Erlanger à Paris cette nuit. Pensées pour les victimes. Merci aux pompiers dont le courage a permis de sauver de nombreuses vies", a tweeté Emmanuel Macron.

L’Assemblée nationale a observé une minute de silence et son président Richard Ferrand (LREM) a présenté les "condoléances" de la représentation nationale.

Cet incendie est le plus meurtrier à Paris depuis le 26 août 2005 quand un feu d’origine criminelle avait fait 17 morts dont 14 enfants dans un immeuble vétuste du XIIIe arrondissement. L’enquête n’avait pas permis d’identifier un auteur.

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