Un tiers des filles de moins de 18 ans victimes de mariage forcé dans les pays en développement

Un tiers des filles de moins de 18 ans victimes de mariage forcé dans les pays en développement
Une fille sur trois est victime du mariage précoce et forcé dans les pays en développement notamment d’Asie et d’Afrique, selon des chiffres publiés à l’occasion de la Conférence thématique internationale sur les Droits Humains, ouverte dimanche à Noordwijk (ouest des Pays-Bas).

En 2010, plus de 67 millions de filles ont été mariées alors qu’elles étaient encore enfants, dont la moitié vivent en Asie et un cinquième en Afrique, indique un document distribué à l’occasion de cette conférence qui se poursuivra jusqu’à mercredi prochain, avec la participation des décideurs et des ONG des pays ayant souscrit au plan d’Action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), tenue au Caire en 1994.

Pas moins de 14,2 millions filles de moins de 18 ans seront mariées chaque année au cours de la prochaine décennie, un chiffre qui risque d’atteindre 15,1 millions entre 2021 et 2030, si rien n’est fait, a averti la même source.

Une étude portant sur 78 pays en développement révèle que les filles pauvres, ayant reçu une éducation réduite, voire nulle, et vivant en zone rurale sont les plus exposées au mariage précoce, soit un taux deux fois plus élevé que chez leurs homologues des zones urbaines (44 pc contre 22 pc), précise le document.

Et de poursuivre que 54 pc des filles originaires de 20 pc des ménages les plus pauvres sont mariées encore enfants, contre seulement 16 pc des filles originaires de ménages les plus riches.

On considère que le mariage forcé est un obstacle à une vie saine et productive d’autant plus que les victimes se heurtent à des complications durant la grossesse, qui constituent la principale cause de décès des adolescentes (15 à 19 ans) dans les pays en développement, à l’exception de l’Afrique subsaharienne où la prévalence du VIH et du Sida est élevée.

La Conférence thématique internationale sur les droits humains s’inscrit dans le cadre de "la revue globale de la CIPD: au-delà de 2014".

Cette conférence, qui intervient 20 ans après la CIPD tenue au Caire, et qui a placé les droits de l’Homme au c ur des efforts visant à améliorer la qualité de vie de tous et assurer un développement durable, entend dresser le bilan en matière des droits de l’Homme depuis 1994 et définir les défis futurs.

Le Maroc, qui a souscrit au Plan d’Action de la CIPD, est représenté par le Délégué interministériel aux droits de l’Homme, Mahjoub El Haiba.

Le programme d’action de la CIPD, qui s’étalait sur 20 ans, s’était fixé trois principaux objectifs: la réduction de la mortalité infantile et maternelle, l’accessibilité universelle à l’éducation (particulièrement pour les filles) et l’accessibilité universelle aux soins en matière de santé reproductive avant 2015.

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