Un selfie de Yassin Salhi avec la tête de sa victime envoyé en Syrie

L’homme qui a reconnu dimanche avoir décapité son patron à Saint-Quentin-Fallavier a envoyé une photo de lui posant avec la tête de sa victime à une personne originaire de Vesoul localisée à Raqqa.

Peu de temps avant de projeter sa camionnette dans des bouteilles d’air liquide de l’usine d’Air Products, entraînant une explosion, Salhi a pris une première photo de la tête de sa victime, puis une seconde en posant à côté d’elle. Ce selfie, qui a été envoyé à un numéro canadien via la messagerie WhatsApp, est finalement parvenu à Sébastien-Younès V., originaire de Vesoul (Haute-Saône) et parti en Syrie en 2014.

Connu des services de renseignement et localisé à Raqqa, il combat dans les rangs de l’Etat islamique. Au départ, les enquêteurs suspectaient Frédéric-Jean Salvi, 36 ans, d’être le destinataire du message. Un converti, radicalisé en prison, que fréquentait Yassin Salhi à Pontarlier (Doubs) au début des années 2000. Surnommé «Grand Ali», Salvi a quitté la France en 2008 pour l’Egypte, puis l’Indonésie, où il a été accusé d’avoir préparé un attentat avec Al-Qaeda en août 2010. Après un attentat à la bonbonne de gaz commis contre l’ambassade d’Indonésie à Paris le 20 mars 2012, les autorités indonésiennes avaient désigné Salvi comme possible commanditaire. Aujourd’hui, «Grand Ali» habiterait en Angleterre.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite