Un gouvernement provisoire en Libye?

Le guide libyen s’accroche toujours au pouvoir mais semble de plus en plus cerné. L’est du pays est aux mains des opposants et la pression internationale s’accentue au 12e jour de l’insurrection. Les Etats-Unis et la France surveillent les avoirs du colonel Kadhafi.

Un gouvernement provisoire en Libye?
Un gouvernement intérimaire a été formé à Benghazi, dans l’est de la Libye avec à sa tête l’ancien ministre de la Justice. Moustafa Mohamed Aboud Adjleïl a démissionné en raison de la répression du soulèvement contre Mouammar Kadhafi.

Cet ancien ministre, qui a démissionné en raison de la répression du soulèvement contre Mouammar Kadhafi, affirme que la tribu du dirigeant libyen est pardonnée et que ce dernier porte seul la responsabilité "des crimes qui ont été commis".

La pression internationale sur la Libye est d’ailleurs montée d’un cran ce week-end, avec notamment la prise de sanctions par deux acteurs importants des relations internationales, le Conseil de sécurité de l’ONU et les Etats-Unis. Le but est le même : inciter Mouammar Kadhafi à délaisser le pouvoir tout en évitant un bain de sang.

Samedi, Barack Obama a déclaré, dans un communiqué, que le dirigeant libyen devait "partir maintenant" car il a perdu la légitimité pour rester au pouvoir.

Le président américain Barack Obama a également signé un décret présidentiel gelant les avoirs et bloquant les biens aux Etats-Unis du colonel Kadhafi et de ses quatre fils. "Le régime de Mouammar Kadhafi a bafoué les normes internationales et la morale élémentaire, il doit être tenu responsable", a déclaré le président Obama.

"Ces sanctions visent en conséquence le régime Kadhafi, mais protègent les biens qui appartiennent au peuple libyen", a ajouté le président américain.

Alors que le colonel Kadhafi annonçait l’ouverture des dépôts d’armes pour ses partisans. Des témoins affirment que les partisans de Kadhafi tentent de rallier les gens en leur promettant une kalachnikov et 150.000 dinars (12.000 dollars). Les habitants vivent terrés chez eux, dans la terreur.

Le nombre de personnes qui fuient la Libye continue, par ailleurs, d’augmenter ce dimanche, provoquant une "crise humanitaire" à la frontière ouest du pays. Les humanitaires appellent à la mobilisation internationale.

Cet exode a commencé il y a une semaine aujourd’hui. Mais il s’est accentué tout au long de la semaine, et notamment après l’intervention du fils du dirigeant libyen, Seif Al-Islam, qui accusait les Egyptiens et les Tunisiens d’être derrière le "complot à l’origine de la révole.

De son côté, le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) chiffre à 100 000 le nombre de personnes qui seraient arrivées dans les pays voisins de la Libye. Il s’agit essentiellement d’immigrants étrangers, principalement des travailleurs égyptiens et tunisiens, selon le HCR.

L’Agence des Nations-Unies a précisé que ces arrivées sont venues s’ajouter au 40 000 réfugiés recensés par le gouvernement tunisien depuis le 20 février et aux 55 000 recensés depuis le 19 février par le gouvernement égyptien.

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