Un glacier des Alpes rend un corps plus de 40 ans après

Des secouristes ont redescendu lundi d’un sommet emblématique des Alpes françaises des restes humains qui pourraient appartenir à un jeune alpiniste parti en solitaire il y a… 43 ans.

C’est l’histoire imbriquée de la disparition d’un homme d’une vingtaine d’années, de la persévérance de sa famille à le retrouver et de la fonte des glaciers.

La dernière semaine d’août, la famille qui "se présentait régulièrement" aux secouristes, avait signalé une "tâche orange" sur le glacier Long de l’Ailefroide, dans le massif des Ecrins, a raconté à l’AFP le major Laurent Soullier, qui commande la compagnie républicaine de sécurité (CRS) Alpes basée à Grenoble.

Deux CRS alpinistes ont été déposés sur le glacier lundi matin en hélicoptère à "environ 3.000 mètres d’altitude et ont ramené des lambeaux de vêtements et des restes humains". Leur intervention a dû être abrégée en raison de chutes de pierres liées au recul glaciaire.

"Il faut encore attendre le résultat des tests ADN mais il pourrait bien s’agir de Jean-François Benedetti, qui avait disparu le 25 juillet 1976. Ses parents sont décédés mais son frère et des amis poursuivaient les investigations", a ajouté le major Soullier.

Le père, Georges Benedetti, un ancien député et sénateur socialiste, est mort fin novembre 2018.

L’auteur de bande dessinée et alpiniste Jean-Marc Rochette évoquait cette disparition dans son ouvrage autobiographique "Ailefroide, Altitude 3.954", sorti en mars 2018. Il avait tenté de rassurer la mère du jeune homme qu’il avait croisée à l’époque, se disant néanmoins en lui-même que "le glacier ne le lui rendrait pas avant 50 ans". Ca a finalement été 43 ans…

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