"Gaudin assassin", "On n’oublie pas, on ne pardonne pas": tout au long du cortège, descendu du centre-ville vers la mairie, située sur le Vieux-Port, derrière une banderole portée par des proches des 8 personnes tuées dans la catastrophe le 5 novembre 2018, les manifestants ont repris de nombreux slogans déjà entonnés dans les rassemblements qui avaient suivi le drame il y a un an.
Beaucoup portaient de petites maisons de carton sur la tête, ont constaté des journalistes de l’AFP. La manifestation a rassemblé jusqu’à 20.000 personnes selon les organisateurs, et 6.700 selon la préfecture de police.
"Le pays n’a pas réglé son problème du mal-logement", a déclaré à la presse le député LFI de Marseille Jean-Luc Mélenchon avant le départ du cortège, déplorant une "incurie locale spectaculaire". D’autres élus ou personnalités politiques locales, comme le chef de file de l’opposition socialiste à la mairie, Benoît Payan, le conseiller municipal PCF Jean-Marc Coppola, ou le candidat EELV aux municipales de mars 2020 Sébastien Barles, ont également pris part à la manifestation.
"Il y a un an déjà, j’étais venu à la première marche de la colère (contre l’habitat indigne, ndlr), et ça fait vraiment mal de se rendre compte qu’en un an, pas grand-chose n’a changé", a déploré auprès de l’AFP Fayçal Oubada, 45 ans, venu manifester avec sa femme et ses deux filles.
A l’approche de l’hôtel de ville, l’ambiance de la manifestation s’est tendue, a constaté l’AFP. Des incidents avaient déjà eu lieu au même endroit lors de manifestations similaires fin 2018.
En fin de journée, la police a fait état de dix interpellations, et a déploré un policier blessé "par un projectile à la gorge", a ajouté une source policière.