Un an après Charlie, François Hollande dévoile de nouvelles propositions sécuritaires

Un an jour pour jour après l’attentat meurtrier contre le journal Charlie Hebdo, le président socialiste François Hollande développe jeudi de nouvelles propositions sécuritaires pour contrer la menace terroriste, devant un aréopage de forces de l’ordre.

En 2015, Paris a été frappé par deux séries d’attaques jihadistes qui ont fait au total 147 morts et des centaines de blessés et ont amené François Hollande à opérer un virage sécuritaire, encouragé par la population et les critiques sur les défaillances des services de renseignement.

Selon son entourage, le président socialiste devait détailler un projet de loi en cours d’élaboration durcissant le Code pénal pour lutter plus efficacement contre "le crime organisé" et "le terrorisme".

Parmi les dispositions les plus marquantes du texte qui sera examiné en février en Conseil des ministres, figurent notamment un assouplissement des règles d’engagement armé des policiers – mesure réclamée de longue date par les forces de l’ordre – ainsi qu’un élargissement des possibilités de fouilles et de perquisitions de nuit.

De telles mesures doivent permettre de "renforcer de façon pérenne les outils et moyens mis à la disposition des autorités administratives et judiciaires" françaises, en dehors du cadre temporaire de l’état d’urgence instauré après les derniers attentats du 13 novembre et qui doit en principe s’achever fin février.


"Menace à l’extérieur, à l’intérieur"

François Hollande doit prononcer son discours dans l’enceinte prestigieuse de la préfecture de police, au coeur de Paris, devant des unités de policiers, de gendarmes, de militaires, et des membres des unités d’élites du Raid (Recherche, assistance, intervention, dissuasion) et du GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale).

Ce sont ces deux dernières unités qui avaient il y a un an abattu les frères Chérif et Saïd Kouachi, auteurs de l’attaque le 7 janvier contre Charlie Hebdo (12 morts), et Amédy Coulibaly, tueur d’une policière le 8 janvier et auteur d’une prise d’otages sanglante (4 morts) dans un magasin cacher le 9 janvier. Parmi les personnes tuées par les trois jihadistes français figuraient trois policiers.

"La menace est encore là, de l’extérieur comme de l’intérieur", avait déclaré il y a un an François Hollande, en appelant les forces de l’ordre à être "intraitable devant l’apologie du terrorisme et ceux qui s’y livrent".

"La France n’en a pas terminé avec le terrorisme", a de nouveau mis en garde le chef de l’Etat le 31 décembre dans ses voeux à ses compatriotes pour 2016.

Cette semaine, le président socialiste a dévoilé trois plaques à la mémoire des victimes, doit en inaugurer une quatrième samedi en banlieue sud de Paris, là où a été tuée la policière victime de Coulibaly.

Le cycle des commémorations doit culminer dimanche avec un rassemblement organisé sur la place de la République autour d’un chêne du souvenir qui vient d’être planté en hommage à toutes les victimes des attentats en France.

Ce rassemblement vise à faire écho aux manifestations monstre contre le terrorisme du 11 janvier 2015, qui avaient réuni quelque 3,7 millions de personnes dans les principales villes de France, dont au moins 1,5 million à Paris.

Ce jour-là, François Hollande avait lui-même participé à une marche entre les places de la République et de la Nation, accompagné d’une cinquantaine de dirigeants étrangers invités pour faire de Paris "la capitale du monde", selon les mots du président.

Le rassemblement de dimanche fait partie des rares autorisés à Paris depuis l’instauration de l’état d’urgence qui a suivi les attaques du 13 novembre par trois commandos au Stade de France (banlieue parisienne), sur des terrasses de restaurants ainsi que dans la salle de spectacles du Bataclan (130 morts), les pires attentats jamais commis dans le pays,

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