Un Français sur deux pour le droit de vote des étrangers

Un Français sur deux pour le droit de vote des étrangers
Plus d’un Français sur deux (54%) se dit favorable à l’extension du droit de vote aux élections municipales et européennes aux étrangers extracommunautaires, selon un sondage Harris Interactive pour La Lettre de la citoyenneté publié mardi.

18% des personnes interrogées par Harris Interactive se disent très favorables à cette mesure et 36% plutôt favorables. A l’inverse, 42% se montrent opposées à cette proposition, dont 19% tout à fait opposées.

En 2011, ils étaient 59% pour et 39% contre cette réforme qui prévoit l’extension de ce droit aux étrangers non-membres de l’Union Européenne vivant en France.

54% des Français se disent également favorables à ce que tous les étrangers vivant en France participent à l’ensemble des élections locales (municipales, cantonales et régionales) contre 44% qui sont opposés à cette idée.

Lors de sa conférence de presse du 16 mai, le président François Hollande s’est engagé à présenter après les élections municipales de 2014 un texte au Parlement autorisant le droit de vote aux élections municipales et européennes pour tous les étrangers résidant en France. «Je ne veux pas donner l’impression que nous chercherions, avant les municipales, à utiliser cette question du droit de vote des étrangers pour entretenir je ne sais quel malentendu», avait assuré le chef de l’État. Mais après l’échéance électorale de 2014, «comme il n’y aura plus d’enjeu», François Hollande sait d’avance qu’il ne dispose pas d’une majorité des trois cinquièmes des parlementaires nécessaire à l’adoption de cette réforme constitutionnelle.

un texte «sera soumis au Parlement et le Parlement en fera l’adoption s’il le souhaite», avait-il annoncé.une manière de mettre les forces politiques et notamment les centristes, devant leurs responsabilités, sur ce sujet. Il compte bien forcer les parlementaires de tous bords à se positionner sur cette question sensible.

Au sein de l’exécutif, on rappelle volontiers que Nicolas Sarkozy s’était dit personnellement favorable à l’ouverture du droit de vote aux étrangers. C’était en 2005. Mais bien avant lui, François Mitterrand l’avait promis en 1981.Cette promesse non tenue depuis plus de 32 ans est une fois de plus renvoyée à plus tard.

François Hollande n’a toutefois jamais fait de cette question du droit de vote des étrangers un sujet central de son engagement politique. «Est-ce que c’est aujourd’hui une revendication forte dans la société française? Un élément puissant d’intégration?», se demandait Manuel Valls en septembre dans Le Monde avant de répondre lui-même: «Non. Ça n’a pas la même portée qu’il y a trente ans. Aujourd’hui, le défi de la société française est celui de l’intégration.»

Le sondage a été réalisé par téléphone du 17 au 20 mai auprès d’un échantillon de 979 personnes représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite