En effet une modification de dernière minute portant de six à neuf les membres du bureau du CFCM pour mieux équilibrer les pouvoirs et les rapports de force entre les fédérations avait fait capoter le processus électoral. La GMP avait refusé un siège de plus aux Turcs sous prétexte que ces derniers ne font pas le poids aux côtés des autres fédérations.
A l’issue d’une longue semaine de tensions et de conciliabules entre les trois principales fédérations, la GMP, le Rassemblement des musulmans de France (RMF) et le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF), puisque l’UOIF (Union des organisations islamiques de France), membre du CFCM, a boycotté les élections 2013, les pronostics sont plutôt optimistes quant à une sortie de crise de cette instance représentative de l’islam de France, paralysée par des luttes intestines et des ambitions personnelles diverses et variées.
Selon les informations d’Atlasinfo, la GMP est revenue à la table des négociations et a même validé l’octroi de deux postes aux Turcs. Et si tout va bien, les Administrateurs éliront aussi comme président le vénérable et indéboulonnable recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, à la tête du CFCM.
Quant au président sortant, Mohammed Moussaoui, le CFCM doit lui confier la mission de mettre en place une instance en charge des cadres religieux musulmans, Imams et Aumôniers, ainsi que de leur statut et de leur formation. Enfin, du concret !