Ukraine: Poutine invité par Paris à répondre favorablement à Zelensky

La France espère que Vladimir Poutine répondra favorablement aux gestes d’apaisement du président ukrainien Volodymyr Zelensky sur la crise des régions séparatistes pro-russes de l’Est, a déclaré mardi la présidence française, à quelques jours d’une visite du chef d’Etat russe en France.

"Le président Zelensky fait des offres auxquelles, il nous semble, le président Poutine devrait répondre de manière encourageante", a déclaré une source de l’entourage du président Emmanuel Macron, qui recevra Vladimir Poutine au fort de Brégançon, dans le sud-est de la France, lundi prochain, quelques jours avant le sommet du G7 à Biarritz (Sud-ouest).

"Nous intensifions nos efforts sur la question de l’Ukraine, notamment dans le cadre du format Normandie" réunissant Russie, Ukraine, France et Allemagne, "compte tenu que l’élection du président Zelensky nous donne des marges", a expliqué cette source française.

Volodymyr Zelensky a indiqué la semaine dernière avoir demandé à Vladimir Poutine, lors d’une conversation téléphonique "d’urgence", d’influer sur les séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine pour faire cesser une escalade des combats marquée par la mort de quatre soldats ukrainiens. Il a ensuite appelé le président Macron et déclaré qu’il voulait aussi parler à la chancelière allemande Angela Merkel pour organiser une "rencontre urgente".

Libye, Iran, Syrie et Ukraine seront les principales crises au menu de cette "visite de travail" du président russe, dont le pays a été exclu du G7 après l’annexion de la Crimée à l’issue d’une conflit dans l’est de l’Ukraine entre Ukrainiens et séparatistes pro-russes en 2014.

La France espère convaincre Vladimir Poutine d’user de son influence en Syrie et en Iran, où il est incontournable.

Sur l’Iran, les Français espèrent voir M. Poutine peser pour convaincre Téhéran de respecter l’accord de 2015 sur son programme nucléaire, qu’il menace d’abandonner face à la pression des États-Unis.

"La première chose à faire c’est de préserver le JCPOA (l’accord, ndlr), (…) nous y tenons, ça vaut la peine d’être réaffirmé dans un moment où il est fragilisé en conséquence de la politique de pression maximale américaine mais aussi en conséquence des manquements de l’Iran au JCPOA, il y a un enjeu très immédiat pour éviter que l’Iran se départisse d’un nombre supplémentaire de ses obligations", explique cette source.

"Si la Russie réaffirme que l’Iran doit respecter ses obligations du JCPOA, cela renforcera beaucoup notre position", a estimé une autre source du palais présidentiel de l’Élysée.

Les Français estiment avoir "un langage très similaire" avec Moscou sur le nécessaire respect du JCPOA par l’Iran, même si les Russes "insistent bien davantage sur la responsabilité américaine".

En Syrie, concernant la province d’Idleb où le régime est à l’offensive, "nous avons un message très simple aux Russes: +exercez votre influence auprès des autorités de Damas pour que cette opération cesse+".

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