UE : Macron nommera un remplaçant à Goulard après le sommet européen

Le président Emmanuel Macron ne nommera un candidat français à la Commission européenne pour remplacer Sylvie Goulard qu’après le sommet européen de jeudi et vendredi, pour tenter d’abord de résoudre "l’instabilité politique" au sein du Parlement européen, a indiqué mardi l’Elysée.

Le "préalable" à la nomination du candidat français est d’"organiser une majorité politique d’action pour les cinq ans à venir", a expliqué la présidence à deux jours du sommet de Bruxelles.

Car "nous aurons une difficulté à agir" au niveau européen "si on ne tient pas compte des tensions" au Parlement européen, qui se sont exprimées dans le rejet des trois commissaires désignés par la France, la Hongrie et la Roumanie, et le vote serré en juillet en faveur de la nouvelle présidente de la Commission Ursula von der Leyen.

Pour l’Elysée, il serait "destructeur" de "s’enfermer dans une telle ambiance" de "tensions entre familles politiques" et de "volonté de revanche". "Nous avons un intérêt commun, très important, à ce que les choses soient stabilisées dans les jours qui viennent".

Emmanuel Macron aura donc des "contacts politiques en marge du Conseil européen" à Bruxelles, notamment en participant jeudi à la mi-journée à la réunion de Renew, le mouvement centriste auquel est affilié le parti présidentiel LREM depuis les élections européennes, précise l’Elysée.

Pour l’instant, aucune date ni aucun nom n’a été avancé pour le remplacement de Sylvie Goulard, sous le coup d’une enquête judiciaire en France, recalée jeudi dernier pour des raisons éthiques par les eurodéputés.

Après ce revers cuisant, Emmanuel Macron avait évoqué "une crise politique" en Europe.

C’est la première fois qu’un candidat présenté par la France pour un poste de commissaire est retoqué par le Parlement européen. Mme Goulard s’était vue promettre un vaste portefeuille du Marché intérieur, comprenant la politique industrielle, le numérique, la défense et le spatial.

Emmanuel Macron a discuté de ce dossier en recevant tour à tour la chancelière allemande Angela Merkel dimanche et Ursula von der Leyen lundi. Il doit retrouver Mme Merkel mercredi pour un conseil des ministres franco-allemand à Toulouse (sud-ouest), où est également attendue en fin de journée la future présidente de la Commission.

Du fait du retard pris dans la composition de la Commission, "il est vraisemblable que le calendrier sera décalé, sans doute de quelques semaines", selon l’Elysée. Car une entrée en fonction de la nouvelle Commission le 1er novembre ne semble "plus réaliste", a-t-il ajouté, en évoquant la possibilité du 1er décembre. La décision sur ce report doit être prise au niveau européen.

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