Turquie : débat sur le rôle des musulmans et des chrétiens dans l’instauration de la paix au Moyen-Orient

Plusieurs dignitaires religieux musulmans et chrétiens, réunis vendredi à Istanbul dans le cadre d’une conférence internationale, ont souligné l’importance du rôle des communautés musulmanes et chrétiennes et de leurs leaders spirituels dans l’instauration de la paix et de l’entente dans la région du Moyen-Orient dans le contexte du printemps arabe.

Turquie : débat sur le rôle des musulmans et des chrétiens dans l
Le printemps arabe est un tournant décisif dans l’histoire récente du Moyen-Orient, région qui a toujours été une terre des civilisations et des prophéties et un havre de paix et de cohabitation entre les différentes religions, ont précisé les participants à cette conférence de deux jours, tenue sous le thème "le réveil arabe et la paix au Moyen-Orient: points de vue des musulmans et des chrétiens".

Organisée à l’initiative du Centre de recherches islamiques de la Fondation religieuse turque et l’Institut des études sur le Moyen-Orient de l’Université Marmara, cette rencontre internationale a réuni autour d’une même table plus de 200 dignitaires religieux, chrétiens et musulmans (sunnites et chiites), leaders d’opinion et experts venant de plusieurs pays arabes, du Moyen-Orient, de l’Occident et de Turquie.

Aussi bien musulmans que chrétiens ont mis l’accent sur l’importance de l’union pour combattre ceux qui tentent de nourrir les sentiments de division et de mésentente et de créer des différends religieux et ethniques entre les fils du seul peuple, appelant à appréhender l’avenir avec détermination et courage pour écrire ensemble l’histoire d’une région qui accepte la différence dans toutes ses facettes, loin de la culture de l’extrémisme et de la haine.

Parmi les personnalités éminentes qui prennent part à cette rencontre, il y a lieu de citer, Mehmet Gormez, président du département turc des Affaires religieuses, Sheikh Ali Gomaa, mufti d’Egypte, Theophilos III patriarche de l’église orthodoxe d’Al Qods, Amine Gemayel, ancien président de Liban et Abdullah Bin Khalifa Al Khalifa, président du Conseil suprême des Affaires islamiques de Bahreïn.

La conférence tentera d’apporter des éléments de réponse à des questions cruciales liées essentiellement à l’avenir du "Moyen-Orient nouveau" après le printemps arabe et au rôle des communautés musulmanes, toutes tendances confondues, et chrétiennes dans l’instauration de la paix et de la sécurité dans la région, outre "le pluralisme religieux et la culture de coexistence au Moyen-Orient".

La séance d’ouverture a été rehaussée par la présence du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a souligné l’importance de cette conférence internationale, qui rapproche les différents courants religieux, émettant le souhait de voir ses recommandations impacter la région du Moyen-Orient et le monde entier dans le sens de la paix et du respect mutuel entre les différentes religions et confessions.

Erdogan a également saisi cette occasion pour fustiger le régime syrien, qui, a-t-il dit, continue de violenter son peuple en usant de l’artillerie lourde et du soutien de ceux qui "nourrissent la violence dans le pays".

Il a qualifié ce qui se passe actuellement en Syrie d’une nouvelle "Kerbala", mais avec une différence au niveau des opprimés et des oppresseurs.

La tragédie de Kerbala, qui était à l’origine de la division de la Oumma islamique et qui vient de "se répéter en Syrie", devrait servir de leçon pour tous les courants islamiques, a-t-il estimé.

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