Tunisie: un gouvernement de coalition formé, Ennahda représenté

Le Premier ministre tunisien, Habib Essid, a annoncé lundi la composition de son nouveau gouvernement, une large coalition dominée par le vainqueur des législatives, le parti Nidaa Tounès, mais comptant des représentants de son rival Ennahda.

"Nous avons procédé à des changements. Il s’agit d’élargir la composition du gouvernement avec l’entrée d’autres partis", a déclaré depuis la présidence M. Essid qui avait dû renoncer fin janvier, face aux critiques essuyées lors de sa composition initiale du gouvernement.

Le nouveau gouvernement, le premier depuis les élections d’octobre, doit obtenir mercredi la confiance du Parlement.

Outre Nidaa Tounès (86 députés) et Ennahda (69), deux autres partis sont représentés au gouvernement : l’Union patriotique libre (16 députés) et Afek Tounès (libéral, 8 élus). Le gouvernement peut donc compter en théorie sur le soutien de 179 des 217 parlementaires.

L’arrivée de ministres Ennahda fait suite au rejet la semaine dernière par plusieurs partis – dont Ennahda – d’un premier projet de gouvernement présenté par Habib Essid, qui risquait d’être mis en minorité au parlement.

Slim Chaker, membre de Nidaa Tounès, obtient le portefeuille des Finances et Taïb Baccouche, également de Nidaa Tounès, celui des Affaires étrangères. A Ennahda reviennent celui de l’Emploi ainsi que plusieurs postes de vice-ministres.

Quatre ans après la chute du président Zine Ben Ali lors de la "révolution du jasmin", la Tunisie est montrée comme un exemple de compromis politique et de transition démocratique, s’étant dotée d’une nouvelle Constitution et ayant tenu des élections libres.

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