Tunisie : taux de croissance prévu de 4,5% au budget 2012

Tunisie : taux de croissance prévu de 4,5% au budget 2012
Le gouvernement tunisien prévoit un taux de croissance de 4,5% en 2012 contre 0,2% de croissance estimé pour 2011, selon le projet de budget présenté aux votes de l’Assemblée constituante vendredi.

Le gouvernement parie sur un apaisement après une année de troubles dans le sillage du soulèvement qui chassa le président Zine el Abidine Ben Ali du pouvoir en janvier.

"La Tunisie va reprendre son souffle et améliorer sa situation économique si elle assure un retour au calme et à la sécurité. Les grèves sauvages et les troubles sociaux ont poussé le pays dans l’impasse", a déclaré le ministre des Finances Houcine Dimassi aux membres de l’Assemblée constituante élue en octobre.

Le gouvernement dirigé par le numéro 2 du parti islamiste Ennahda, Hamadi Jebali, table sur un déficit budgétaire de 6% l’an prochain contre 4,5% estimé cette année.

Le budget, fixé à 22,935 milliards de dinars (11,817 milliards d’euros) contre 19,192 milliards (9,888 milliards d’euros) en 2011, sera financé à 70% par les ressources propres et 30% par l’emprunt.

Le taux d’endettement public est évalué à 46,2% du PIB contre 43,3% en 2011.

Après la chute du regime autoritaire de Ben Ali, le climat de démocratie a libéré la parole des Tunisiens pour revendiquer tous azimuts hausses salariales, emploi et investissements notamment dans les régions de l’intérieur, longtemps marginalisées.

La Tunisie compte plus 800.000 sans emplois avec un taux de chô mage de 18% et 24,7% de la population vit avec moins de deux dollars par jour.

Le Premier ministre a souhaité que le budget soit adopté avant la fin de l’année "pour rassurer les investisseurs". Il a ajouté que le gouvernement présenterait un budget complémentaire en mars avec un programme plus étoffé.

Le vote n’était pas intervenu en milieu de journée vendredi mais le projet devrait être adopté tel quel, les partisans du gouvernement contrôlant les deux-tiers de l’Assemblée.

le Parti démocratique progressiste (PDP), principal groupe d’opposition à la Constituante, a boycotté la séance sur le budget pour protester contre ce qu’il estime une volonté du gouvernement de mettre les députés devant le fait accompli.

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