Tunisie: niveau « relativement élevé » de risques de blanchiment d’argent (Rapport)

La Commission tunisienne des analyses financières (CTAF) a mis en garde contre le niveau "relativement élevé" de risques de blanchiment d’argent et de financement de terrorisme en Tunisie.

Le niveau des risques en Tunisie est "relativement élevé" pour une liste de menaces, dont les plus importants sont la corruption, l’évasion fiscale et douanière et les crimes cybernétiques, lit-on dans un rapport de la commission dont un résumé a été publié par la Banque Centrale de Tunisie (BCT).

Commandé par la présidence du gouvernement tunisien en 2014 et réalisé en collaboration avec les départements de l’Intérieur et de la Défense, le document a énuméré certains crimes cybernétiques liés au piratage des comptes financiers et des cartes bancaires, dont les recettes financières "représentent des plus hauts risques" de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.

Le document sur l’évaluation nationale des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme relève que les paiements en dinar et en devises, les associations et les sociétés de commerce internationale non résidente, le foncier et l’or constituent autant de mécanismes et de secteurs à haut risques qui peuvent être utilisés dans les crimes de blanchiment de capitaux et de financement de terrorisme.

Tout en mettant l’accent sur "les grands risques" auxquels fait face le secteur bancaire en matière de blanchiment d’argent et de financement de terrorisme, la commission a souligné l’impératif pour les banques de renforcer leurs ressources humaines chargées du contrôle de la conformité, de concevoir des programmes de formation et d’acquérir les moyens et les logiciels adéquats pour remédier à ces risques.

Fruit de l’analyse stratégique de plus de 460 dossiers de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme soumis à la justice, de 2000 comptes bancaires et des milliers d’opérations bancaires (dépôt, retrait et transfert) d’une valeur globale avoisinant les 3,58 milliards d’euros (10 milliards de dinars), le rapport est basé sur la collecte des milliers de données et statistiques financières, sécuritaires et juridiques, ainsi que sur le dépouillement de plus de 160 questionnaires.

Chapeauté par des cadres de la CTAF, des juges et des cadres sécuritaires et douanières, l’opération d’évaluation nationale a concerné plus de 150 parties des secteurs public et privé et a mobilisé plus de 500 cadres pour l’analyse de 16 mille déclarations de paiement cash.

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