Tunisie : les islamistes acceptent de quitter le pouvoir fin octobre

Le lancement solennel des négociations entre Ennahda, le parti islamiste au pouvoir en Tunisie, et l’opposition, a débuté, samedi 5 octobre, avec la signature d’une feuille de route prévoyant la formation en trois semaines d’un gouvernement d’indépendants. Ce document, rédigé par quatre médiateurs et signé à Tunis, prévoit la désignation avant la fin de la semaine prochaine d’un premier ministre indépendant qui aura deux semaines pour former son cabinet. Le gouvernement dirigé par Ennahda, fragilisé par deux assassinats d’opposants, les crises politiques à répétition et les difficultés économiques, a ainsi accepté de quitter le pouvoir deux ans après sa victoire aux élections du 23 octobre 2011, le premier scrutin libre de l’histoire de la Tunisie. Avant d’obtenir la démission formelle du gouvernement, le « dialogue national » doit cependant dégager un compromis sur l’identité des futurs membres du nouveau gouvernement.

Tunisie : les islamistes acceptent de quitter le pouvoir fin octobre
Le document, rédigé par quatre médiateurs pour résoudre une profonde crise politique, prévoit la désignation avant la fin de la semaine prochaine d’un Premier ministre indépendant qui aura deux semaines pour former son cabinet. Le gouvernement dirigé par Ennahda devra alors démissionner. La signature de ce texte a été disputée jusqu’au bout, retardant la cérémonie de samedi, mais finalement le chef d’Ennahda, Rached Ghannouchi, et les dirigeants de l’opposition l’ont signés devant la presse et la classe politique. Le Congrès pour la République, parti du président Moncef Marzouki et allié séculier d’Ennahda, a lui refusé de le parapher.

Le gouvernement dirigé par Ennahda, fragilisé par deux assassinats d’opposants, les crises politiques à répétition et les difficultés économiques, a ainsi accepté de quitter le pouvoir deux ans après sa victoire aux élections du 23 octobre 2011, le premier scrutin libre de l’histoire de la Tunisie. La feuille de route prévoit aussi dans les quatre prochaines semaines, à l’issue d’un "dialogue national" réunissant toute la classe politique, l’adoption d’une Constitution et d’un calendrier électoral. La Tunisie est déstabilisée par une crise politique déclenchée fin juillet par l’assassinat de Mohamed Brahmi, député d’opposition.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite