"Les rentrées en devises se font de plus en plus rares" à cause de la crise affectant les secteurs névralgiques du tourisme et des mines, a renchéri M. Ayari, au terme de l’adoption, jeudi, du projet de loi bancaire par le Parlement.
La situation économique est rendue plus compliquée par l’absence de la reprise de la croissance qui reste à "un niveau très modeste", a-t-il soutenu dans une déclaration à la presse, insistant sur le rétablissement de la sécurité pour encourager l’arrivée des investissements.
Dans une déclaration à +Radio Mosaïque+, l’expert financier a estimé que la dépréciation du dinar "se poursuivra dans les prochaines mois", rappelant que la valeur de la monnaie locale a baissé, depuis 2011, de 55 % face au dollar et 23 % face à l’euro. Il a souligné également que la BCT a pris "une décision souveraine pour baisser la valeur du dinar de 10 % dans une tentative de sauver la donne".
Après un taux de 0,8 % en 2015, l’économie tunisienne a crû de 1 % au premier trimestre de l’année en cours, alors que le gouvernement table sur une croissance de 2 % pour espérer une relance de la productivité.
L’objectif de croissance, quoique modeste, demeure hypothétique en raison de la poursuite de la sinistrose du tourisme, des recettes en baisse de plus de 50 % jusque-là, et la chute drastique des exportations de l’huile d’olive, qui avaient sauvé la balance commerciale en 2015 avec des revenus de plus de 900 millions de dollars.