Tunisie: le PM Essid annonce un changement gouvernemental sous peu

Le Premier ministre tunisien Habib Essid a annoncé, vendredi, un changement gouvernemental sous peu, dans le sens de la mise en place d’un gouvernement plus ramassé.

La mission du futur cabinet sera axée autour de "la réalisation du développement, de la lutte contre la corruption et de la promotion des droits de l’Homme", a expliqué M. Essid, dont le cabinet essuie de nombreuses critiques sur sa pléthore et son inefficacité.

Entré en fonction en février dernier, le gouvernement tunisien est composé de 38 ministres et secrétaires d’Etat issus des quatre formations de la coalition majoritaire au Parlement.

Conduite par Nidaa Tounès, parti fondé par le chef de l’Etat Béji Caid Essebsi, la majorité comprend le mouvement islamiste Ennahda, deuxième force parlementaire, l’Union patriotique libre (UPL) de l’homme d’affaires Slim Riahi et d’Afek Tounès, présidé par Yassin Brahim, ministre du développement, de l’investissement et de la coopération internationale.

Début octobre dernier, le gouvernement tunisien allait essuyer un premier revers avec la démission d’un membre influent de Nidaa Tounès, Lazhar Akremi, ministre chargé des relations avec l’Assemblée des représentants du peuple (APR, Parlement).

M. Akermi avait justifié sa décision par l’aggravation de "la corruption qui sape les institutions du pays et ralentit son développement économique".

Quelques jours plus tard, le ministre de la Justice Mohamed Salah Ben Aissa est démis de ses fonctions, en raison de divergences sur le projet de loi relatif au Conseil supérieur de la magistrature.

Outre le manque de cohésion et de solidarité entre ses composantes, le gouvernement tunisien a été surtout éclaboussé par les guerres intestines au sein de Nidaa Tounès.

Le parti est déstabilisé par de profondes dissensions entre ses différentes ailes, en particulier les partisans du secrétaire général, l’ancien militant de gauche Mohsen Marzouk, et ceux du vice-président Hafed Caid Essebsi, fils du chef de l’Etat.

A la suite de l’attentat-suicide contre le bus de la Garde présidentielle, perpétré mardi dernier, les deux clans rivaux ont déclaré le gel de leur querelle et le report de l’officialisation de la démission de 32 députés du camp du secrétaire général.

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