Tunisie: le FP boude le gouvernement d’union, qualifie l’initiative de « hâtive »

Le Front Populaire (FP), fer de lance de l’opposition tunisienne, a exprimé, mercredi, son refus de prendre part aux consultations sur la formation d’un gouvernement d’union nationale, impulsé par le chef de l’Etat Béji Caid Essebsi.

Au cours d’une conférence de presse, Hamma Hammami, porte-parole et chef de file de cette coalition de gauche, a enterré l’espoir apparu, ces derniers jours, sur une probable participation du FP à la réunion élargie prévue, en ce jour, au palais présidentiel de Carthage.

L’initiative présidentielle est "hâtive, superficielle et non constitutionnelle", a considéré cet ancien prisonnier politique, qui a réitéré l’appel du FP pour "un gouvernement de salut national".

Cette proposition, a-t-il accusé, "ne vise que de remettre de l’ordre au sein de la coalition au pouvoir, essentiellement Nidaa Tounès", parti fondé par le président de la République.

Le week-end dernier, le président du parti Al-Massar, Samir Taieb, un proche allié du FP et compagnon de lutte contre la dictature, avait assuré que les formations démocratiques progressistes étaient disposées à s’inscrire dans ce processus, qui vise à extirper le pays de la crise multidimensionnelle dans laquelle il se débat depuis cinq ans.

Après avoir brossé un tableau des plus sombres de la situation générale, le président Béji Caid Essebsi avait appelé, début juin, à la mise en place d’un gouvernement d’union nationale incluant l’ensemble des forces nationales, en particulier la puissante centrale syndicale (UGTT) et le patronat (UTICA).

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