Première Tunisienne à monter sur le podium olympique, Habiba Ghribi a décroché l’argent sur 3.000m steeple. Elle a suscité la colère de radicaux qui se sont déclarés offensés par sa "tenue dénudée et indécente" et l’ont couverte d’insultes et d’invectives. Pour l’un d’eux, avec son short, ses cuisses et son ventre nus, Habiba Ghribi "fait honte à la femme tunisienne".
"Nous n’avons pas besoin de ta médaille qui nous a rendu la risée de la nation islamique. Tu nous fais honte et ta mort est désormais un devoir charaïque" (relatif à la charia, NDLR), écrit cette organisation extrémiste dans un communiqué sur Facebook.
La campagne hostile à Habiba Ghribi coïncide avec les inquiétudes exprimées par des Tunisiennes avec l’adoption d’un projet d’article de la future Constitution consacrant "la complémentarité" de la femme "avec l’homme".