Tunisie: des armes aux mains d’Européens saisies à la frontière libyenne (Défense)

Des armes et munitions transportées par des Européens, dont des Français, ont été saisies à la frontière entre la Libye et la Tunisie, a affirmé mardi le ministre tunisien de la Défense, Abdelkarim Zbidi.

Un premier groupe, composé de 11 personnes munies de passeports diplomatiques et venant de Libye, a tenté d’entrer en Tunisie par la mer à bord de deux zodiacs. Il a été repéré par l’armée tunisienne et poursuivi jusqu’au large de Djerba (sud-est), a précisé M. Zbidi dans une déclaration à la presse.

Selon le ministre, des armes et des munitions ont été saisies.

Il n’a en revanche pas indiqué si ces 11 personnes avaient été arrêtées, ni précisé leur nationalité.

Dans des propos diffusés par plusieurs médias locaux, Abdelkarim Zbidi a par ailleurs déclaré que d’autres armes et munitions, aux mains d’un deuxième groupe "sous couverture diplomatique", avaient été saisies à la frontière terrestre tuniso-libyenne. Il s’agissait, a-t-il ajouté, de 13 Français tentant de franchir la frontière à bord de six 4X4.

D’après les médias locaux, la saisie a eu lieu au poste-frontière de Ras Jédir, principal point de passage entre les deux pays.

Là encore, M. Zbidi n’a pas précisé si ces 13 Français avaient été interpellés. Le ministère tunisien de l’Intérieur n’était pas joignable.

Dans un communiqué publié mardi, l’ambassade de France en Tunisie a de son côté affirmé que les personnels de l’ambassade de France pour la Libye effectuaient "régulièrement" des déplacements "entre Tunis et Tripoli".

"L’un d’eux s’est fait par la route ce dimanche (…) et concernait les membres du détachement qui assure la sécurité de l’ambassadrice de France pour la Libye", a-t-elle avancé.

Selon la même source, "ce déplacement a été organisé en concertation avec les autorités tunisiennes", et de simples "contrôles de routine ont été effectués au passage de la frontière (…) afin de dresser un inventaire des équipements de ce détachement".

Ce dernier "a poursuivi sa route", d’après la même source.

Interrogé par l’AFP, le Quai d’Orsay n’a pour l’heure pas fourni d’autres précisions.

Pays en proie au chaos depuis des années, la Libye est actuellement le théâtre de combats entre l’Armée nationale libyenne (ALN) autoproclamée du maréchal Khalifa Haftar, et les forces soutenant le Gouvernement d’union nationale (GNA).

Homme fort de l’est libyen, le maréchal Haftar a lancé le 4 avril une offensive vers Tripoli (nord-ouest), siège du GNA, entité reconnue par l’ONU et la communauté internationale.

Ces combats ont fait 174 morts, dont 14 civils, selon un dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé.

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