Tunisie : annonce officielle de la fusion de Nidaa Tounes avec l’UPL

Les dirigeants de Nidaa Tounes et du parti Union patriotique libre (UPL) ont annoncé, officiellement, la fusion des deux partis lors d’une conférence de presse commune tenue mercredi à Tunis.

Le directeur exécutif de Nidaa Tounes, Hafedh Caïd Essebsi, et le président de l’UPL, Slim Riahi, ont signé un accord à cet effet, en vertu duquel l’UPL sera dissous.

"Avec la fusion de Nidaa Tounes et de l’UPL s’amorce un nouveau tournant dans la vie politique", a déclaré le président de l’UPL, Slim Riahi qui a invité "toutes les forces politiques centristes et progressistes à se rallier à ce projet".

"Nidaa Tounes est un grand parti, c’est un projet national rassembleur", a-t-il soutenu. D’après lui cette "alliance sera forte, aura une valeur ajoutée et réalisera la réconciliation avec les Tunisiens".

De son côté, le directeur exécutif de Nidaa Tounes, Hafedh Caïd Essebsi a relevé que les concertations entre les deux partis au sujet de cette fusion ont démarré depuis le gouvernement de Habib Essid (2015/2016).

"Nous sommes ouverts à tous les partis et à toutes les personnalités nationales; le but étant, a-t-il dit, d’édifier un projet auquel aspire le peuple tunisien et qui sera capable de garantir l’équilibre du paysage politique".

Cette fusion, a expliqué Hafedh Caïd Essebsi, vise à "remettre les choses en place et à clarifier les positions pour la classe politique et pour les Tunisiens face à la confusion qui règne". Car, a-t-il ajouté, les résultats des élections de 2014 ayant donné Nidaa Tounes vainqueur, ont profité à d’autres, fragilisant ainsi le processus démocratique et de transition.

Nidaa Tounes n’a pas exercé le pouvoir depuis 2014, selon Hafedh Caïd Essebsi. La raison en est, d’après lui, que le système politique et la loi électorale posent problème et exigent un amendement pour que le vainqueur des élections de 2019 puisse exécuter son programme économique et exercer le pouvoir en bonne et due forme.

La fusion, a-t-il insisté, est positive et sert le processus démocratique. En définitive, a-t-il conclu, la Tunisie se base sur deux projets: le premier représenté par Ennahdha et le deuxième rassemble le reste des partis (centristes).

Intervenant à cette occasion, le dirigeant de Nidaa Tounes Néji Jelloul a estimé que la revendication d’unification des partis remonte à 2011. Elle s’est accentuée durant la dernière période à cause du déséquilibre que connait la scène politique, explique-t-il.

D’après lui, la fusion entre les deux partis est un pas "audacieux" dans le sens du rassemblement de la "famille nationale", du parachèvement du projet national bourguibiste et de la préservation de la souveraineté nationale.

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