Il estime que le montant bloqué – quelque 60 millions de francs – est "dérisoire" par rapport à ce que les banques suisses auraient accepté.
« Nous voulons que l’argent revienne le plus tôt possible », a déclaré Moncef Marzouki. « Si on nous le rend dans 50 ans comme avec l’argent des Juifs, cela n’a aucun intérêt. Parfois la balle est dans notre camp, parfois elle est dans votre camp », a-t-il ajouté.
Pour le président tunisien, la situation économique dans son pays, avec « 800.000 chômeurs » et « des régions (…) prêtes à exploser car les gens ne supportent plus la misère », justifie le retour rapide des fonds Ben Ali. M. Marzouki réclame donc une « prise de conscience » des autorités politiques et des banquiers suisses.
Le président tunisien, qui se rendra en Suisse en juin, où il rencontra "probablement" un membre du Conseil fédéral, en appelle aux autorités helvétiques pour que le processus soit accéléré.