Tunisie: Le gouvernement Youssef Chahed II obtient la confiance du Parlement

Le nouveau gouvernement tunisien a obtenu, dans la nuit de lundi à mardi, la confiance de l’Assemblée des représentants du Peuple (ARP).

Ce vote est intervenu pour accorder la confiance de l’ARP aux nouveaux ministres et secrétaires d’Etat proposés par le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, dans le cadre du dernier remaniement ministériel, annoncé le 6 septembre. Pour obtenir cette confiance de l’Assemblée, chaque membre du nouveau gouvernement devait obtenir l’approbation de la majorité absolue des membres (109 voix).

Youssef Chahed avait opéré, mercredi dernier, un remaniement ministériel partiel touchant 13 ministères et 7 secrétariats d’Etat, après une année de sa formation. Le nouveau gouvernement de l’union nationale s’est étoffé avec un total de 28 ministres et 15 secrétaires d’Etat après avoir été composé de 26 ministres et 14 secrétaires d’Etat en août de l’année dernière avant de se limiter à 25 ministres après la suppression du ministère de la Fonction publique et de la Gouvernance.

Le remaniement était marqué par la création des ministères du Commerce, de l’Industrie et des Petites entreprises, ainsi que des Biens de l’Etat et des Affaires foncières, outre l’institution d’un ministère chargé des Grandes réformes.

Sur le plan politique, le gouvernement est représenté par la majorité des familles ayant signé le pacte de Carthage et qui compte dans ses rangs des noms appartenant au Nidaa Tounes qui a eu la part du lion, le mouvement Ennahda, les partis Afek Tounes, Al Joumhouri, la Voie démocratique, ainsi que des figures proches des centrales syndicales l’UGTT et l’UTICA.

Parmi les grands chantiers inscrits à l’agenda de Chahed, figurent ceux de la relance économique et l’instauration des équilibres macro-économiques. Dans ce sens, le chef du gouvernement tunisien a fait état de la mise en place d’une stratégie économique durant les trois prochaines années qui ambitionne de porter la croissance à 5% et de réduire le déficit budgétaire à 3% à fin 2020. Ce plan entend, de même, réduire la masse salariale à 12,5% et le taux de chômage de trois points, et à maintenir l’endettement à un taux inférieur à 70%.

M. Chahed a relevé que le nouveau modèle de développement doit se baser sur l’investissement public dans les secteurs stratégiques, qui ne devraient pas sortir du giron de l’Etat, mais également sur le partenariat public-privé. "Au service des objectifs sociaux de l’Etat, la croissance économique devrait être une croissance intégrée qui bénéficie à la majorité des Tunisiens", a encore estimé le chef du gouvernement tunisien, faisant état du lancement d’un programme de développement intégré des régions sahariennes qui représentent environ le tiers de la superficie de la Tunisie.

M. Chahed a, par ailleurs, souligné l’impératif de lancer un ensemble de réformes portant sur l’augmentation de l’âge de départ à la retraite et le taux de contribution sociale, ainsi que la majoration de la cotisation de retraite. Le responsable a estimé que ces mesures restent "insuffisantes", d’où la nécessite de trouver des sources de financement supplémentaires.

Dans le même ordre, il a relevé que le gouvernement a proposé la création d’une contribution sociale solidaire destinée au financement des caisses sociales afin de sauvegarder le régime de la retraite, plaidant pour la garantie d’une bonne gouvernance des établissements publics.

Tout en affirmant que le budget consacré à aider ces établissements aurait pu contribuer à consolider le budget dédié au développement, à l’habitat social, à l’enseignement et à la formation professionnelle, M. Chahed a annoncé la mise en place d’un programme complet pour la restructuration des établissements publics, insistant sur l’impératif de préserver la paix sociale et de sauvegarder les postes d’emploi et les acquis matériels et sociaux des salariés.

Atlasinfo avec MAP

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite