Tunisie: John Kerry appelle à des élections rapides

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’est félicité mercredi de l’investiture d’un gouvernement apolitique en Tunisie, mais a réclamé la tenue rapide d’élections dans ce pays berceau du Printemps arabe et dont Washington surveille étroitement l’évolution politique.

C’est le deuxième communiqué en deux jours de la diplomatie américaine sur ce pays du Maghreb, après les félicitations adressées lundi à Tunis pour sa nouvelle Constitution.

M. Kerry s’est réjoui de cette Loi fondamentale "démocratique qui consacre des droits de l’homme universels pour tous les Tunisiens" et il a loué "la mise en place d’un gouvernement indépendant pour mener le pays à de nouvelles élections".

Il y a vu des "jalons historiques dans la transition démocratique de la Tunisie".

Mais si "ces mesures sont importantes, la transition de la Tunisie vers la démocratie n’est pas terminée", a prévenu John Kerry. Il a rendu hommage au "courage" du vendeur de fruits Mohamed Bouazizi, de Sidi Bouzid, qui s’était immolé par le feu le 17 décembre 2010 pour dénoncer la pauvreté et les humiliations policières et avait ainsi déclenché la chute du président Zine El Abidine Ben Ali le 14 janvier 2011. Ce fut le coup d’envoi des révolutions du Printemps arabe et les Tunisiens "ont inspiré le monde", selon M. Kerry.

Les Etats-Unis "encouragent le nouveau gouvernement à fixer rapidement une date pour des élections anticipées afin que les citoyens tunisiens puissent choisir leurs nouveaux dirigeants et déterminer l’avenir de leur pays", a exhorté le chef de la diplomatie américaine.

Le gouvernement apolitique, dirigé par Mehdi Jomaâ, a pris ses fonctions mercredi en Tunisie, marquant le retrait du pouvoir des islamistes d’Ennahda pour laisser le nouveau cabinet préparer des élections dans l’année.

Depuis la révolution tunisienne, le département d’Etat suit pas à pas la situation politique dans ce pays. Les Etats-Unis poussent régulièrement pour une "transition démocratique" et s’étaient émus des assassinats en février et juillet 2013 de figures politiques de la gauche tunisienne.

Washington vient également d’inscrire sur sa liste noire "terroriste" le groupe salafiste jihadiste tunisien Ansar Asharia, l’accusant d’être affilié à Al-Qaïda et d’avoir perpétré une attaque contre l’ambassade des Etats-Unis à Tunis et contre une école américaine le 14 septembre 2012.

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