Tunisie: 4 hommes armés tués dans une récente opération militaire
Le porte-parole du ministère tunisien de la Défense nationale a confirmé, mardi, l’élimination de quatre hommes armés dans une récente opération militaire dans le centre du pays, en représailles à la décapitation d’un jeune berger par un groupe terroriste.
Au premier jour de cette offensive, le 13 novembre courant, un bilan officiel des accrochages faisait état de la mort d’un soldat et d’un homme armé, alors que trois terroristes ont été "mortellement touchés".
"Comme d’habitude, les terroristes tiennent absolument à cacher les cadavres de leurs morts" dans le souci de dissimuler leurs pertes, a expliqué le porte-parole militaire dans une déclaration à une radio locale.
Un groupe de Daech a revendiqué, dans une vidéo, la décapitation du jeune berger Mabrouk Soltani, dont la mort a suscité un grand émoi en Tunisie et un élan de solidarité avec les populations des villages de montagne, exposés en permanence aux razzias des hommes armés retranchés dans ces zones difficiles.
A la mi-octobre dernière, la phalange Okba Ibn Nafaa, affiliée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avait revendiqué l’exécution d’un berger enlevé dans la région de Kasserine (ouest), non loin de la frontière algérienne.
Le groupe terroriste accusait sa victime "d’avoir livré des informations aux forces de l’ordre sur les mouvements" de ses éléments.
La phalange avait mis en garde, via les réseaux sociaux, les bergers et les gardes-forestiers dans cette zone contre toute collaboration avec les forces armées.
En juin dernier, les autorités tunisiennes avaient inscrit plusieurs secteurs du centre et de l’ouest, dont les monts de Meghila et de Chaambi, sur une liste de zones militaires fermées, à la suite de l’attaque d’un hôtel à Sousse ayant fait 38 morts parmi les touristes étrangers.