"Depuis le 29 juillet, nous avons enregistré une vague d’incendies, environ 94 dans huit gouvernorats", a dit lors d’une conférence de presse au siège du gouvernement le porte-parole de la Protection civile, Salah Korbi.
Ces sinistres ont "provoqué la perte d’environ 2.000 hectares", a précisé le secrétaire d’Etat à l’Agriculture, Omar el-Béhi.
"Cette situation n’est pas normale car en moyenne, nous (perdons) 1.300 hectares par an", a ajouté M. el-Béhi.
La majorité des incendies a été maîtrisée mais "il reste encore quelques poches", a-t-il dit.
Les causes "naturelles" sont évidentes, a dit le porte-parole de la Garde nationale (gendarmerie) Khalifa Chibani, en allusion à la canicule qui écrase la Tunisie.
A Jendouba (nord-ouest), région très touchée par les incendies, il a fait "47 degrés à l’ombre et 59 au soleil" vendredi, selon M. Chibani.
Mais certains des incendies sont d’origine criminelle, a-t-il ajouté.
Quatre personnes soupçonnées d’"avoir volontairement mis le feu à des terres appartenant à l’Etat" ont été interpellées et plusieurs autres sont sous le coup d’une enquête, a dit M. Chibani.
Certaines des personnes impliquées sont d’anciens employés publics désireux "qu’on fasse appel à eux" pour éteindre les incendies mais voulant aussi "en profiter pour ramasser le charbon" (restes des arbres brûlés) une fois les feux éteints, a affirmé M. Chibani.
"Des conflits familiaux" au sujet de certains terrains sont également en cause, selon le porte-parole de la gendarmerie.
La semaine dernière, le directeur général des forêts, Habib Abid, avait indiqué à l’AFP que les autorités avaient eu des doutes sur l’origine des feux parce que 14 incendies se sont déclarés "en un jour" à Jendouba.
Des renforts de la protection civile, de l’armée et de la Garde nationale étaient toujours à pied d’oeuvre samedi pour éteindre les feux restants.
Avec afp