Tueries de Mohamed Merah en France: début du procès en appel du frère du « tueur au scooter »

En mars 2012, Mohamed Merah abattait au nom du jihad trois militaires, un enseignant et trois enfants d’une école juive en France avant d’être tué par la police. Le procès en appel de son frère Abdelkader, jugé pour "complicité" de ces crimes, s’est ouvert lundi à Paris.

Abdelkader Merah avait été condamné à 20 ans de réclusion en 2017, à l’issue d’un premier procès marqué par de virulentes passes d’armes entre défense et parties civiles. Un an et demi après, la douleur des familles des victimes était intacte mais l’atmosphère moins tendue en ce premier jour.

"C’est dur d’être là. On espère que cette fois la justice ira jusqu’au bout et condamnera le frère de l’assassin pour complicité, parce qu’il est complice. Ce sont des monstres", a déclaré à la presse Samuel Sandler, qui a perdu son fils Jonathan et deux petits-enfants.

La défense, qui estime que son client n’est dans le box que parce que son frère, le "tueur au scooter", est mort, est restée muette avant le début de l’audience.

En novembre 2017, à l’issue de cinq semaines d’audience, la cour d’assises spéciale de Paris avait condamné Abdelkader Merah, aujourd’hui âgé de 36 ans, à la peine maximale pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, mais l’avait acquitté du chef de complicité des sept assassinats perpétrés les 11, 15 et 19 mars 2012 à Toulouse et Montauban, dans le sud-ouest de la France, par son frère Mohamed.

L’accusation, qui avait requis la perpétuité contre le grand frère du tueur, présenté comme son "mentor", avait fait appel.

L’enjeu principal du procès sera de déterminer le rôle exact joué par Abdelkader Merah dans les tueries exécutées en solo par son frère, au volant d’un puissant scooter volé.

A ses côtés comparaît un délinquant, Fettah Malki, 36 ans, condamné en premier ressort à 14 ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste criminelle pour avoir fourni à Mohamed Merah un gilet pare-balles, un pistolet-mitrailleur et des munitions en ayant connaissance de sa radicalisation.

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