Trump veut renvoyer des hommes sur la Lune, Mars en ligne de mire

Donald Trump a confirmé lundi la volonté des Etats-Unis de renvoyer des hommes sur la Lune afin de préparer une mission habitée vers Mars, une ambition qui pourrait cependant être contrariée par des contraintes budgétaires.

Près d’un demi-siècle après le "petit pas pour l’homme" et le "bond de géant pour l’humanité" de Neil Armstrong, la Lune, satellite naturel de la Terre, attise de nouveau les convoitises.

"Cette fois, il ne s’agira pas seulement de planter notre drapeau et de laisser notre empreinte", a souligné M. Trump lors d’une brève cérémonie à la Maison Blanche.

"Nous établirons une base pour une mission ultérieure vers Mars et peut-être un jour vers d’autres mondes au-delà", a-t-il ajouté, signant une directive demandant à la NASA d’accentuer ses efforts sur les missions habitées vers l’espace lointain, une priorité qui rassemble les élus des deux bords.

Saluant la présence de Harrison Schmitt, le dernier homme à avoir foulé le sol lunaire il y a 45 ans jour pour jour, M. Trump a lancé: "Aujourd’hui, nous nous engageons à ce qu’il ne soit pas le dernier".

Mais la locataire de la Maison Blanche est resté évasif sur le financement et le calendrier d’une telle initiative. Or les experts sont unanimes: atteindre la planète rouge, qui se trouve à une distance moyenne de 225 millions de kilomètres de la Terre, nécessitera une véritable prouesse technique et un budget immense.

"Nous rêvons grand", a-t-il ajouté, promettant que les Etats-Unis resteraient "les leaders" de l’exploration spatiale.

Fin mars, M. Trump avait signé une loi désignant les missions habitées vers l’espace lointain comme l’objectif central de la Nasa sur les décennies à venir. Ce texte, adopté à l’unanimité par le Congrès, appelait l’agence spatiale américaine à travailler vers l’objectif "d’une mission habitée vers Mars au cours de la décennie 2030".

La loi insistait sur l’importance du programme Orion, capsule dont l’objectif affiché est de voler plus loin qu’aucun engin spatial jamais construit pour transporter des humains. Orion sera propulsée vers l’espace par une puissante fusée baptisée "Space Launch System" (SLS).

– Elon Musk et Jeff Bezos –
Toutes les administrations successives ont poussé l’idée de partenariats avec le secteur privé pour résoudre les innombrables défis logistiques qui se posent. Parmi ceux-ci, la nécessité de transporter assez de nourriture et d’eau pour des trajets de plusieurs mois, voire plusieurs années.

Sur l’objectif Mars, M. Trump s’inscrit dans la droite ligne de son prédécesseur démocrate Barack Obama. Quelques semaines avant son départ de la Maison Blanche, ce dernier avait énoncé "un objectif clair" pour le prochain chapitre de l’histoire de l’Amérique dans l’espace: "envoyer des humains sur Mars dans la décennie 2030 et les faire revenir sur Terre en sécurité".

Mais la nouvelle administration marque une inflexion par rapport à la précédente en insistant sur le retour sur la Lune.

Le milliardaire Elon Musk, patron de SpaceX, et Jeff Bezos, riche propriétaire d’Amazon, qui a créé la société spatiale Blue Origin, ont rencontré plusieurs fois les conseillers de M. Trump après son élection à ce sujet.

Jeff Bezos avait fait part en janvier, dans un document soumis à la NASA et à l’équipe Trump, de l’intérêt de Blue Origin pour construire un vaisseau et un atterrisseur lunaire capables d’assurer un service de livraison de fret, et des modules d’habitat sur la Lune.

Ce projet, expliquait-il, doit contribuer à "établir des colonies lunaires", estimant que le temps était venu pour que l’Amérique retourne sur la Lune pour "cette fois, y rester".

Buzz Aldrin, deuxième homme à avoir marché sur la Lune après Neil Armstrong et fervent apôtre de missions habités sur Mars, était également présent lundi à la Maison Blanche. Mais Donald Trump n’a – curieusement – pas relevé sa présence lors de son discours. (afp)

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite