Tirs de l’armée algérienne: le Maroc demande l’ouverture d’une enquête (Mezouar)
Le Maroc a demandé l’ouverture d’une enquête au sujet des tirs par l’armée algérienne sur des civils marocains près de la frontière, pour éclairer l’opinion publique internationale sur le vrai responsable de la violation des règles de bon voisinage entre les deux pays, a indiqué, mardi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar.
Dans ce cadre, M. Mezouar a souligné que la réponse de l’Algérie à la contestation marocaine, "n’était pas au niveau de la gravité de l’incident", qualifiant de "discours misérable" les allégations de la partie algérienne accusant le Maroc de créer une situation de crise. Ce discours, a-t-il ajouté, reflète "une logique dépassée qui ne respecte ni les règles de bon voisinage, ni les intérêts communs des deux pays, ni encore les liens historiques entre les deux peuples".
"Si l’Algérie est convaincu de la justesse de sa position, pourquoi a-t-elle refusé l’ouverture d’une enquête sur cette affaire", s’est interrogé le ministre, affirmant que le Maroc rejette fermement tout dépassement visant sa souveraineté nationale, "mais ne tombera pas dans le piège des provocations".
"Celui qui estime qu’en faisant montre d’animosité parviendrait à un objectif quelconque est dans l’erreur et nous le combattrons", a-t-il mis en garde, relevant que l’ensemble des composantes du peuple marocain (classe politique et société civile) ont exprimé leur condamnation de cet incident et continuent de le faire.
La force des peuples se mesure à leur capacité à transcender tous les défis, a souligné M. Mezouar, notant que le Maroc a relevé des défis dans le passé et continuera à le faire dans le futur.
Le ministre chargé des Relations avec le parlement et la société civile, Lahbib Choubani avait affirmé que le gouvernement suit l’affaire des tirs par l’armée algérienne sur des civils marocains près de la frontière "avec le plus haut degré de vigilance, de responsabilité et de larges concertations", rappelle-t-on.
Le gouvernement marocain avait aussi exprimé sa "vive indignation" et sa "très grande inquiétude" suite à ces tirs d’un élément de l’armée algérienne sur une dizaine de civils marocains à la frontière maroco-algérienne.