« The Birth of a Nation », film sur une révolte d’esclave, primé à Sundance

Le film américain « The Birth of a Nation, » un drame relatant une révolte d’esclaves au 19e siècle en Virginie, a raflé samedi les principaux prix du prestigieux festival de Sundance, créé par Robert Redford.

Le film, dont Fox Searchlight vient d’obtenir les droits pour la somme record de 17,5 millions de dollars, a obtenu le grand prix du jury et le prix du public du festival qui s’est tenu à Park City, petite station de ski nichée dans les montagnes de l’Utah.

"Merci, Sundance, de nous offrir une plateforme qui nous permet de nous épanouir, malgré ce que le reste de Hollywood fait", a déclaré le réalisateur Nate Paker, qui est lui-même noir, en recevant le prix du jury pour son film déjà évoqué pour les Oscars de 2017.

L’attribution des prix intervient en plein débat sur le manque de diversité à Hollywood, l’absence d’acteurs ou actrices noires dans les 20 finalistes pour la cérémonie des Oscars faisant polémique aux Etats-Unis.

Le grand prix du jury pour le documentaire américain a été attribué à "Weiner", chroniquant le retour raté en politique en 2013 du parlementaire Anthony Weiner, forcé de démissionner du Congrès à la suite d’un scandale de sexting.

"Jim: The James Foley Story,", un documentaire sur le reporter américain décapité en 2014 par le groupe Etat islamique en Syrie, a obtenu le prix du public pour cette catégorie.

Dans la catégorie du cinéma du monde, le grand prix du jury a été décerné à "Sand Storm," un film israélien qui relate la lutte des femmes d’un village bédouin, et celui du public à "Between Sea and Land," un film colombien sur l’histoire d’un homme cloué au lit par la maladie et soigné par sa mère.

Dans la catégorie du documentaire étranger, "Sonita", l’histoire d’une réfugiée afghane de 18 ans vivant illégalement à Téhéran et qui rêve de devenir la nouvelle Rihanna, a obtenu les prix du jury et du public.

Sundance, qui s’était ouvert le 21 janvier, avait présenté environ 120 films et documentaires de producteurs indépendants des principaux studios touchant à des sujets d’actualité brûlants, comme l’avortement, la violence des armes à feu aux Etats-Unis ou l’homosexualité.

Ce type de films a de plus en plus de mal à être financé aux Etats-Unis face aux grosses productions aux budgets colossaux des studios, dont beaucoup sont consacrés aux super-héros, à la science-fiction ou aux films d’action.

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