Terrorisme: la justice française condamne à 30 ans de réclusion criminelle le frère de Mohamed Merah

La Cour d’assises spéciale de Paris a condamné en appel, jeudi, à 30 de réclusion criminelle Abdelkader Merah, le frère de l’auteur des tueries perpétrées, en mars 2012, au nom du Jihad ayant fait sept morts dont trois enfants.

La Cour l’a reconnu coupable, contrairement à la première instance, de «complicité» des assassinats perpétrés par son frère Mohamed.

La condamnation est assortie d’une peine de sûreté des 2/3.

L’accusation avait requis la perpétuité pour Abdelkader Merah, 36 ans, déjà condamné, fin 2017, à vingt ans de prison pour «association de malfaiteurs».

Abdelkader était accusé d’avoir «sciemment» facilité «la préparation» du carnage commis par son frère à Toulouse et Montauban (sud-ouest), en l’aidant notamment à voler le scooter qu’il avait utilisé lors des faits.

Il était également accusé d’avoir participé «à un groupement criminel affilié à Al-Qaïda prônant un islamisme jihadiste (…) en appliquant à lui-même et à son frère Mohamed les recommandations de cette organisation dont il possédait les enseignements et les conseils opérationnels».

Comme son frère, Abdelkader Merah était connu des services antiterroristes pour être proche de la mouvance islamiste radicale toulousaine.

Tout en soulignant la proximité idéologique et religieuse des deux frères, les juges d’instruction avaient relevé, dans leurs conclusions, leurs contacts soutenus les jours précédant les tueries, concluant que l’accusé ne pouvait «ignorer l’orientation jihadiste de son frère qu’il avait contribué à forger».

Depuis les tueries de Mohamed Merah, une vague d’attentats sans précédent avait endeuillé la France faisant 239 morts, notamment dans les attaques de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, du 13 novembre à Paris et Saint-Denis et du 14 juillet 2016 à Nice.

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