Tensions entre la France et le Maroc: entretien téléphonique Roi Mohammed VI-François Hollande

Suite aux tensions survenues ces derniers jours dans les relations entre la France et le Maroc, le Roi Mohammed VI a reçu lundi un appel téléphonique du président français François Hollande. « Au cours de cet entretien, les deux chefs d’Etat ont évoqué le contexte actuel des relations maroco-françaises suite aux faits survenus ces derniers jours »,, indique un communiqué du cabinet royal.

"A la lumière des clarifications apportées à ce sujet, les deux chefs d’Etat ont convenu de poursuivre les contacts durant les prochains jours au niveau des deux gouvernements, et d’œuvrer dans l’esprit des relations d’exception qui lient le Maroc et la France", souligne le communiqué.

Rabat a été extrêmement irrité par le dépôt d’une plainte introduite en France par une ONG contre le Directeur général de la surveillance du territoire (DGST) pour une "prétendue complicité de torture au Maroc", l’’irruption de sept policiers à la résidence de l’ambassadeur du Maroc pour remettre la convocation d’un juge sans passer par les canaux diplomatiques, et enfin les propos, jugés insultants et blessants, attribués à l’ambassadeur de France à Washington par l’acteur espagnol Javier Bardem, soutien inconditionnel des séparatistes du Polisario.

Réagissant à cette plainte, Rabat a rejeté "catégoriquement, aussi bien la procédure cavalière et contraire aux usages diplomatiques utilisée et davantage encore les cas judiciaires, sans fondements, évoqués".

La ministre déléguée aux Affaires étrangères, Mbarka Bouaida, a même ajouté que "cet incident grave et inédit dans les relations entre les deux pays est de nature à porter atteinte au climat de confiance et de respect mutuel qui a, toujours, existé entre le Maroc et la France.

Dans un communiqué, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, a qualifié d’"incident regrettable" cette affaire et a affirmé que "toute la lumière" serai faite sur cet inncident.

Mais le Maroc a signifié qu’il jugeait cette démarche insuffisante en décidant unilatéralement du "report" d’une visite de Nicolas Hulot, "envoyé spécial du président français pour la planète", prévue lundi et mardi.

Rabat a par ailleurs vivement dénoncé des propos attribués à l’ambassadeur de France à Washington, François Delattre, par l’acteur espagnol Javier Bardem. Le Maroc est une "maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n’est pas particulièrement amoureux mais qu’on doit défendre", aurait dit en 2011 le diplomate à Javier Bardem.

Ces propos insultants, a souligné le communiqué du porte-parole du gouvernement, "ont été évoqués par un acteur espagnol, notoirement connu pour son hostilité viscérale à l’intégrité territoriale du Royaume, lors de déclarations dans des médias français, dans le cadre d’une campagne calomnieuse orchestrée contre la cause sacrée de tous les Marocains".

Ces propos, selon le communiqué, sont d’autant plus "scandaleux et inadmissibles que le gouvernement du Royaume du Maroc ne cesse d’œuvrer pour le renforcement des relations bilatérales, sur la base de l’amitié sincère, du respect réciproque et du partenariat mutuellement bénéfique".

Le Quai d’Orsay a catégoriquement démenti les propos prêtés à son ambassadeur, ainsi que toute rencontre entre l’acteur et le diplomate.

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