« Taoufik », l’ex-patron du DRS sort de sa réserve pour défendre le général Hassan

L’ex-patron du Renseignement algérien, le général Mohamed Mediene dit Toufik, a demandé la « réparation » de « l’injustice » commise, selon lui, contre l’ancien chef de l’antiterrorisme condamné à 5 ans de prison ferme, dans une lettre rendue publique vendredi soir et obtenue par l’AFP.

"Au-delà des questionnements légitimes que cette affaire peut susciter, le plus urgent, aujourd’hui, est de réparer une injustice qui touche un officier qui a servi le pays avec passion, et de laver l’honneur des hommes qui, tout comme lui, se sont entièrement dévoués à la défense de l’Algérie", écrit le général Mediene.

C’est la première intervention publique de l’officier, deux mois après qu’il ait été poussé à quitter ses fonctions à la tête du puissant Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS).

Se disant "consterné" par la condamnation de son ancien adjoint, il affirme que le général Hassan "s’est entièrement consacré à sa mission et a dirigé de nombreuses opérations qui ont contribué à la sécurité des citoyens et des institutions de la République".

"Sa loyauté et son honnêteté professionnelle ne peuvent être mises en cause", écrit encore le général Toufik.

Le général Hassan, de son vrai nom Abdelkader Ait-Ouarabi, l’un des officiers les plus décorés de l’armée algérienne, a été condamné la semaine dernière par un tribunal militaire à cinq ans de prison ferme pour "infraction aux consignes militaires".

"En ce qui concerne l’opération qui lui a valu l’accusation d’+ infraction aux consignes générales+, j’affirme qu’il a traité ce dossier dans le respect des normes et en rendant compte aux moments opportuns", témoigne le général Toufik qui était le chef hiérarchique du général Hassan.

"Après les résultats probants qui ont sanctionné la première phase de l’opération, je l’ai félicité -lui et ses collaborateurs – et encouragé à exploiter toutes les opportunités offertes par ce succès", poursuit-il sans plus de précisions.

Le procès s’étant déroulé dans un strict huis clos, les faits reprochés à l’ancien patron de la lutte antiterroriste ne sont pas connus.

Le général Hassan "était le chef d’un service érigé par le décret agissant sous l’autorité de mon département", rappelle-t-il dans cette lettre rédigée en français.

"A ce titre, il était chargé d’une mission prioritaire avec des prérogatives lui permettant de mener des opérations en relation avec les objectifs fixés et "les activités de son service étaient suivies régulièrement dans le cadre réglementaire".

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