Taïwan: la religion se met au vert pour combattre la pollution

Des volutes de fumée s’échappent des temples de Taïwan, où les fidèles brûlent de l’encens et des billets factices pour forcer la chance et la prospérité. Mais l’inquiétude grandit face à la pollution et ce brouillard odorant pourrait bientôt n’être plus qu’un souvenir.

Certains temples cherchent des solutions alternatives face aux dangers pour l’environnement et la santé que représentent des niveaux alarmants de particules nocives. Et ce malgré la résistance des pratiquants. Le taoïsme et le bouddhisme sont les deux principales religions à Taïwan, et la pratique religieuse des millions de fidèles se concentre autour des temples et des festivals.

Le temple taoïste de Nan Yao, l’un des plus anciens de l’île, dans la localité centrale de Changhua, utilise, comme plusieurs autres, des CD diffusant le bruit des pétards afin de se passer des vrais. Le temple populaire de Hsing Tian Kong, à Taipei, a interdit l’encens, demandant aux fidèles de simplement joindre les mains pour prier. D’autres lieux de culte envoient les offrandes en papier se faire brûler dans des incinérateurs publics.

A New Taipei City, commune formant une couronne autour de Taipei, les lanternes d’eau qui polluaient la rivière ont été remplacées par un mur de lanternes édifié devant un temple. Ces solutions sont peut-être moins pittoresques mais les écologistes affirment qu’il est temps de changer.

Les écologistes mettent aussi en cause des substances chimiques nocives comme le benzène et le méthylbenzène, libérées dans l’atmosphère lorsque les fidèles brûlent de l’encens ou des billets.

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