Syrie: les principaux partis de l’opposition

Les participants à la réunion de Vienne dont l’objectif est de dessiner les contours d’une transition politique en Syrie, doivent choisir une vingtaine d’opposants chargés de négocier avec le régime de Bachar al-Assad une réforme constitutionnelle.

Ils devront le faire parmi une mosaïque de groupes et d’individualités.

Certaines associations et personnalités se trouvent en exil, d’autres sont tolérées à l’intérieur du pays.

– L’opposition en exil –

– La Coalition nationale syrienne est le principal regroupement à l’extérieur. Constituée en novembre 2012 à Doha, elle est reconnue par plus de 120 pays comme "unique représentant du peuple syrien". Elle est soutenue par l’Occident et des pays arabes. Son chef Khaled Khoja vit en Turquie.

La Coalition réunit de nombreuses personnalités et des partis comme le puissant mouvement des Frères musulmans. Elle a été le théâtre de luttes d’influences entre l’Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar.

Elle a participé à deux sessions de négociations à Genève, fin 2013 et début 2014, avec des représentant du régime syrien, sous les auspices de l’ONU.

La Coalition est favorable au document de "Genève I", adopté en juin 2012 par les grandes puissances et qui prévoit la mise en place d’une autorité de transition dotée des pleins pouvoirs. A ses yeux, ce document implique le départ de M. Assad, ce que refusent les alliés du régime.

– La Conférence du Caire des forces de l’opposition syrienne est née au Caire en janvier 2015. Elle est dirigée par l’opposant de longue date Haytham Manna. En juin 2015, 150 opposants de l’intérieur et de l’extérieur se sont de nouveau réunis dans la capitale égyptienne.

Soutenue par l’Egypte, la Conférence se présente comme une rivale de la Coalition nationale de l’opposition qu’elle accuse d’être manipulée par les Frères musulmans. Elle a participé à des réunions d’opposants à Moscou.

En exil, se trouvent également des personnalités indépendantes comme Michel Kilo, Lama Atassi, Randa Kassis ainsi que des hommes d’affaires.

– L’opposition intérieure –

– Le Comité de coordination pour le changement national et démocratique (CCCND), fondé en 2011, compte des partis nationalistes, de gauche et kurdes. Il s’est opposé à toute intervention étrangère. Bien qu’il soit toléré par Damas, nombre de ses dirigeants ont été arrêtés, notamment Abdel Aziz el-Khayyer en 2012 et Rajaa Nasser en 2013. Ce groupe a participé à des rencontres à Moscou en 2014 et 2015.

– Le Front populaire pour le changement et la libération a été fondé en 2011. Il est présidé par Qadri Jamil, ancien vice-Premier ministre, démis de ses fonctions et qui entretient de bonnes relations avec Moscou où il réside.

– Le Courant de l’édification de l’État syrien, fondé en 2011, est présidé par l’opposant alaouite Louay Hussein qui avait été arrêté à Damas en 2014. Il vit à Madrid depuis sa libération en mai 2015.

Il existe aussi des personnalités et groupes qui ne demandent pas le départ du régime actuel.

Parmi eux figure Ali Haïdar, issu du Parti national social syrien (PNSS). Le régime a proposé à cet opposant d’être ministre de la Réconciliation nationale et il a accepté ce poste.

– Les partis kurdes-

– Le Parti de l’union démocratique Kurde de Syrie (PYD) a été créé en 2003. Sa branche armée, connue sous le nom des Unités de protection du peuple (YPG), est à la pointe du combat contre les jihadistes du groupe État islamique (EI). Il gouverne une région autonome dans le nord de la Syrie. Il a participé à la Conférence du Caire.

– Le Conseil national kurde. Une coalition de petits groupes kurdes, hors du PYD. Formé en 2011, il fait partie de la Coalition nationale.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite