Syrie: la Turquie met en garde la France au sujet des milices kurdes

La Turquie a mis en garde mardi la France pour son soutien à une milice kurde en Syrie en première ligne dans la lutte contre les jihadistes et qu’elle entend mettre en déroute dans la foulée du retrait américain annoncé.

Cette milice, les Unités de protection du peuple (YPG), est le fer de lance sur le terrain en Syrie de la coalition internationale emmenée par Washington contre le groupe Etat islamique (EI), mais elle est considérée comme "terroriste" par Ankara pour ses liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui mène une guérilla sanglante sur le territoire turc depuis 1984.

"Ce n’est un secret pour personne que la France soutient les YPG. Macron a rencontré leurs représentants", a déclaré le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu, cité par l’agence étatique Anadolu, lors d’une rencontre avec des journalistes turcs.

"Nous n’avons pas d’information sur l’envoi de nouveaux soldats (français) mais ils maintiennent leur présence actuelle. S’ils restent pour contribuer à l’avenir de la Syrie, alors merci. Mais s’ils restent pour protéger les YPG, cela ne sera bénéfique pour personne", a-t-il ajouté.

Le président américain Donald Trump a ordonné mercredi le retrait des quelque 2.000 militaires américains déployés en Syrie, combattant les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) aux côtés d’une coalition arabo-kurde dominée par les YPG.

La France participe à la coalition internationale conduite par les Etats-Unis contre les jihadistes en Syrie et en Irak. Elle a déployé son artillerie et son aviation. Selon plusieurs sources, des éléments des forces spéciales sont aussi présents au sol en Syrie, mais Paris n’a jamais confirmé cette présence.

Le président français Emmanuel Macron a affirmé dimanche "regretter profondément" la décision américaine, estimant qu’un allié "se doit d’être fiable".

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