Syrie: l’avion jordanien victime d’une « panne technique » (militants et ONG)

L’appareil militaire jordanien qui s’est écrasé mercredi dans le nord de la Syrie a été victime d’une « panne technique », ont affirmé vendredi à l’AFP des militants anti-régime et l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Le pilote Maaz al-Kassasbeh, qui a été capturé par le groupe Etat islamique (EI), « volait à haute altitude lorsqu’il a bombardé une usine de briques avant de disparaître. Puis l’appareil a réapparu mais cette fois de la fumée s’en échappait. Je pense qu’il a subi une panne technique », a raconté à l’AFP Obada al-Hussein, un militant de la ville de Raqa, joint par internet.

Un autre militant originaire de cette région, Abou Ibrahim, a lui aussi parlé d’une "panne technique".

"L’avion est tombé dans un secteur nommé Hamra Ghannam, dans la campagne à l’est de Raqa (place forte de l’EI en Syrie)", a dit Abou Ibrahim, qui a quitté la région à cause des persécutions de l’EI mais continue à s’informer de près sur ce qui se passe.

L’OSDH a donné une version similaire. "Des témoins sur place ont affirmé que l’appareil volait très bas car il avait une panne technique. Ils ont ensuite vu les membre de l’EI tirer sur l’avion avec des mitrailleuses et des lance-missiles portables", a déclaré à l’AFP le directeur de l’ONG Rami Abdel Rahmane.

"Le pilote s’est éjecté après avoir constaté qu’il lui était impossible de reprendre de l’altitude", a-t-il ajouté.

Nael Moustafa, un autre activiste de Raqa, a confirmé cette version à l’AFP: "Le pilote volait à basse altitude quand l’EI a tiré sur l’avion".

L’armée jordanienne a assuré que son avion n’a pas été abattu par les jihadistes de l’EI, contrairement à ce qu’affirment ces derniers.

"Les premières indications montrent que le crash (…) n’a pas été provoqué par des tirs de Daech (acronyme en arabe de l’EI)", selon un communiqué publié vendredi sur le site de l’armée jordanienne.

Le commandement américain chargé de la région (Centcom) avait contesté dès mercredi les affirmations de l’EI selon lesquelles ils avaient abattu l’avion grâce à un missile sol-air muni d’un détecteur infrarouge permettant à l’engin de s’accrocher à une source de chaleur, en l’occurrence le réacteur d’un avion.

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