Syrie: l’EI défait dans une ville symbole, les Occidentaux parlent de sanctions

Des rebelles soutenus par la Turquie ont infligé une défaite dimanche au groupe Etat Islamique (EI) en prenant Dabiq, une ville syrienne symbolique pour les jihadistes, alors que les Occidentaux ont menacé le régime et son allié russe de nouvelles sanctions.

A Londres, où étaient réunis dimanche des pays soutenant l’opposition syrienne, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a affirmé que des "crimes contre l’humanité" étaient perpétrés dans les quartiers rebelles d’Alep et prévenu que des "mesures supplémentaires" étaient envisagées contre "le régime et ses supporteurs".

Le conflit syrien, qui a débuté après la répression en 2011 par le régime du président syrien Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie, a fait plus de 300.000 morts et implique aujourd’hui des acteurs locaux, régionaux et internationaux ainsi que des groupes jihadistes.

A Alep (nord), un front stratégique dans cette guerre, le régime et son allié russe ont lancé fin septembre une offensive pour s’emparer des quartiers tenus par les rebelles et poursuivent sans relâche leurs bombardements.

Dans la province du même nom, mais sur un autre front de ce conflit complexe, des rebelles soutenus par la Turquie "ont pris la ville de Dabiq après le retrait des jihadistes de l’EI", selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui a précisé qu’une localité voisine avait aussi été conquise.

Un de ces groupes rebelles, l’Union Fastaqim, a confirmé sur Twitter que Dabiq était tombée "après de violents combats avec Daech", acronyme en arabe de l’EI.

Dans une vidéo filmée à Dabiq par un correspondant de l’AFP, on voit des rues quasiment désertes. Des drapeaux de l’EI sont peints sur les murs, ainsi que des slogans comme "Notre cause, c’est l’établissement du califat".

En treillis avec le drapeau de la révolution syrienne sur la poitrine, le chef de la "Brigade 51" Haitham Ibrahim Afassi affirme: "Je remercie Dieu qui nous a donné la victoire sur les gamins de (Abou Bakr al-)Baghdadi (ndlr: calife autoproclamé de l’EI). Les héros de l’Armée syrienne libre ont libéré la région".

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a affirmé dimanche que les rebelles soutenus par la Turquie allaient désormais avancer vers Al-Bab, ville tenue par les jihadistes à une trentaine de kilomètres au sud-est de Dabiq.

Avec AFP

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