Syrie: deux responsables de Lafarge, dont l’ex-PDG Bruno Lafont, présentés à la justice en vue d’une éventuelle inculpation

Deux responsables de Lafarge, dont l’ex-PDG Bruno Lafont, ont été présentés vendredi à la justice en vue d’une éventuelle inculpation dans l’enquête sur le financement par le cimentier du groupe Etat islamique en Syrie.

Le parquet de Paris a requis leur inculpation ainsi que le placement en détention provisoire de Bruno Lafont, PDG de Lafarge de 2007 à 2015, et a demandé que Christian Herrault, ex-directeur général adjoint, soit soumis à un contrôle judiciaire. Jeudi, Eric Olsen, ex-directeur général du groupe LafargeHolcim, a été inculpé pour "financement d’une entreprise terroriste" et "mise en danger de la vie d’autrui".

Le parquet de Paris a requis la mise en examen de l’ex-directeur général du groupe franco-suisse LafargeHolcim, Eric Olsen, et son placement sous contrôle judiciaire, dans le cadre d’une enquête sur le fonctionnement de la cimenterie de Jalabiya, en Syrie, rapportent vendredi les médias français.

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D’autres responsables du géant du ciment avaient aussi été mis en examen vendredi dernier toujours dans le cadre de ce dossier, qui remonte à juin 2016. Menée par trois juges d’instruction, l’enquête s’attache à déterminer si le cimentier a indirectement financé certains groupes, notamment l’EI, pour continuer à faire fonctionner la cimenterie en question en 2013 et 2014 malgré le conflit en Syrie.

Les enquêteurs cherchent aussi à savoir si des responsables du groupe en France avaient pu avoir connaissance d’un tel accord et du danger qu’ils ont pu faire courir aux employés syriens sur place.

L’affaire avait été révélé en juin 2016 par une enquête du journal Le Monde qui avait mis en lumière de "troubles arrangements" entre Lafarge Ciment Syrie (LCS), branche syrienne du groupe, et l’organisation EI alors que ce groupe terroriste gagnait du terrain et devenait incontournable dans la région.

Deux mois plus tard, le ministère français de l’Économie avait déposé plainte, déclenchant l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Paris, confiée au Service national de douane judiciaire (SNDJ.

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