Syrie : Salim Benghalem, vraie cible des frappes françaises contre Daesh ?

D’après le « Monde », les frappes du 8 octobre ciblaient le djihadiste Français, « responsable de l’accueil des francophones » au sein de l’EI.

En saurait-on enfin plus sur les coulisses des frappes françaises en Syrie ? Alors que Jean-Yves Le Drian a dit ne pas connaître l’identité des personnes visées par les frappes françaises du 8 octobre dernier à Rakka en Syrie, Le Monde révèle ce samedi que l’opération aurait pourtant été conçue autour du Français Salim Benghalem.

Un djihadiste originaire du Val-de-Marne

Âgé de 35 ans et originaire de Cachan (Val-de-Marne), l’homme qui aurait été visé par l’armée française est connu et recherché par la justice pour ses activités terroristes. Selon les services de renseignements, cités par le journal, ce djihadiste est chargé « de l’accueil des Français et des francophones au sein de l’État islamique ». Le Monde ajoute que Paris aurait disposé de l’identité de deux autres Français, présents lors des frappes dans le bâtiment où les recrues francophones résidaient et transitaient. Selon le quotidien, l’habitation était par ailleurs « entourée d’un espace de terrain réduit clos par un mur ». Alors que rien ne permet de dire pour le moment si Salim Benghalem et ses deux proches visés par l’armée française ont péri dans les frappes, le Monde affirme que le gouvernement « disposerait d’une connaissance beaucoup plus précise qu’il ne l’admet des résultats », aussi bien en ce qui concerne l’identité des victimes que leur nombre.

Une « exécution extrajudiciaire » ?

Si Salim Benghalem est bel et bien mort dans l’attaque, les autorités françaises pourraient bien se retrouver sous le feu des critiques, puisqu’elles savaient qui elles allaient tuer. D’où, sans doute, les dénégations du ministre de la Défense. D’après certaines ONG, notamment Human Rights Watch, il s’agirait alors d’une « exécution extrajudiciaire ». Pour justifier son intervention, Paris évoque la « légitime défense collective » prévue à l’article 51 de la Charte des Nations unies.

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