Syrie: Paris pour une transition sans Bachar el-Assad

Syrie: Paris pour une transition sans Bachar el-Assad
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a prôné aujourd’hui à Abou Dhabi une action en Syrie, meurtrie par la guerre, pour favoriser une transition sans le président Bachar el-Assad.

"Face au prix énorme que le peuple syrien a déjà payé (…), il est plus que jamais urgent d’agir pour dépasser les divisions en faveur d’une transition politique", a déclaré M. Le Drian devant les participants à une conférence sur la défense dans le Golfe, réunie à Abou Dhabi. Le changement en Syrie devrait être "une transition où le président Assad n’aura pas sa place", a-t-il ajouté.

La France est membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, où la Russie et la Chine continuent de bloquer toute perspective d’une solution politique à la guerre en Syrie qui a fait quelque 70.000 morts en près de deux ans selon un bilan de l’ONU.

Vendredi, la Coalition de l’opposition syrienne a réaffirmé que tout dialogue en vue d’une solution doit exclure M. Assad et les piliers de son régime, après la proposition de son chef, Ahmed Moaz al-Khatib, d’entamer des négociations avec des représentants du régime "sans sang sur les mains".

S’agissant de l’Iran, M. Le Drian a indiqué que l’évolution du programme nucléaire de ce pays "ne fait que renforcer notre inquiétude alors que la perspective de l’acquisition par l’Iran de l’arme nucléaire est plus que jamais inacceptable".

"Notre responsabilité est de faire échec" à la prolifération nucléaire, a-t-il ajouté, soulignant que la France était "en faveur de l’approche qui combine la fermeté nécessaire et l’ouverture à un dialogue sérieux".

L’application des sanctions internationales mises en place contre l’Iran "me semblent le moyen d’amener l’Iran à négocier sérieusement", selon lui.

La communauté internationale soupçonne l’Iran, qui dément, de vouloir se doter de l’arme atomique sous le couvert de son programme civil. L’ONU et les Occidentaux ont imposé à l’Iran une série de sanctions économiques notamment pétrolières et bancaires.

L’Iran exige un allègement de ces sanctions en échange d’une réduction de son activité d’enrichissement d’uranium. Une demande rejetée par le groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, France et Allemagne) qui doit reprendre les négociations avec Téhéran le 26 février à Almaty au Kazakhstan.

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