Syrie: Macron a reçu une délégation de la coalition arabo-kurde FDS

Le président français Emmanuel Macron a reçu jeudi une délégation des Forces Démocratiques Syriennes (FDS), composées de combattants arabes et kurdes syriens, et les a assurées du « soutien de la France », a indiqué la présidence dans un communiqué.

Le chef de l’Etat "a rendu hommage aux sacrifices et au rôle déterminant des FDS dans la lutte contre Daech (le groupe Etat islamique, ndlr)", selon le texte, qui précise que la délégation reçue à l’Elysée était composée "à parité de femmes et d’hommes, d’Arabes et de Kurdes syriens".

Emmanuel Macron a "réaffirmé la priorité de ce combat alors que la menace terroriste perdure. Il a assuré les FDS du soutien de la France, en particulier pour la stabilisation de la zone de sécurité au nord-est de la Syrie, dans le cadre d’une gouvernance inclusive et équilibrée, pour prévenir toute résurgence de Daech dans l’attente d’une solution politique au conflit syrien", selon l’Elysée.

Ces dernières années, les FDS ont été le fer de lance de la guerre pour déloger les jihadistes de Raqa, ancien chef-lieu du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, ainsi que de Deir Ezzor.

L’épine dorsale des FDS est la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), contre laquelle les troupes turques ont lancé une offensive, l’expulsant le 19 mars du canton d’Afrine.

L’Elysée rappelle, dans le communiqué, que Paris a exprimé sa préoccupation sur la situation dans cette région.

Au cours de l’entretien, Emmanuel Macron a également redit l’engagement de la France contre le PKK, le principal mouvement kurde en Turquie, et son attachement à la sécurité de la Turquie.

"Prenant acte de l’engagement des FDS à n’avoir aucun lien opérationnel avec ce groupe terroriste et à condamner tout acte à caractère terroriste d’où qu’il vienne, il a souhaité qu’un dialogue puisse s’établir entre les FDS et la Turquie avec l’assistance de la France et de la communauté internationale", précise l’Elysée.

Les Occidentaux s’inquiètent de plus en plus de la situation dans le nord de la Syrie alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est dit prêt à élargir l’offensive contre la milice kurde à d’autres zones.

Ankara n’a jamais caché son hostilité face à l’autonomie de facto acquise par les Kurdes de Syrie dans de vastes territoires proches de la frontière turque, à la faveur du conflit qui ravage la Syrie depuis 2011.

A l’issue de la rencontre à l’Elysée, une des représentantes kurdes, Asiya Abdellah, a annoncé que la France allait envoyer des soldats à Minbej, prochaine ville que le président Erdogan menace d’attaquer au nord de la Syrie et où des forces américaines sont aussi présentes. "Il y aura l’envoi de nouvelles troupes françaises à Minbej. La coopération va être renforcée", a-t-elle dit lors d’une conférence de presse.

"La France va renforcer son dispositif militaire", a précisé de son côté le représentant du Kurdistan syrien (Rojava) en France, Khaled Issa, à l’AFP.

Des forces spéciales françaises sont stationnées en Syrie. La France reste toutefois très discrète sur cette présence et sur le volume déployé.

L’Elysée n’a fait aucun commentaire sur ces déclarations.

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