"Des centaines de travailleurs humanitaires ne sont pas en mesure d’entrer dans la ville d’Alep", où s’intensifient les combats depuis deux semaines, a déploré Jan Egeland, conseiller spécial sur les questions de prévention des conflits auprès de l’ONU.
M. Egeland, qui s’exprimait devant la presse au terme d’une réunion à Genève sur la situation en Syrie, n’a pas exclu que des zones soient en état de siège en raison des affrontements en cours.
"Il est honteux de voir qu’au moment où la population d’Alep souffre, il ne lui a jamais été aussi difficile de fuir qu’aujourd’hui", a déclaré le responsable international, qui dit espérer que "les choses vont changer à court terme pour éviter le pire".
Cette annonce intervient alors que les grandes puissances et les Nations unies tentent de rétablir le cessez-le-feu à Alep, principal champ de bataille depuis plusieurs semaines et où de violents combats se sont poursuivis pendant la nuit.
Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, avait averti lundi que La situation devenait "hors de contrôle" bien que les bombardements des troupes gouvernementales visant la ville d’Alep aient baissé en intensité.
Des centaines de civils dont une cinquantaine d’enfants ont péri depuis la reprise le 22 avril des combats à Alep, notamment lors des raids menés par l’aviation du régime, en violation du cessez-le-feu.