Sur la côte Atlantique, les Marocains ont attendu le mini tsunami pendant tout le week-end

Narjis Rerhaye (A Rabat)

Ce week-end, les Marocains ont frissonné avec ce qu’ils se sont plu à appelé le « mini tsunami » qui devait frapper la côte Atlantique. En fait, des vagues géantes annoncées par la météorologie nationale qui avait publié dans la soirée du vendredi 16 novembre un bulletin d’alerte.

Tout au long des journées de samedi et de dimanche, ils ont été nombreux à se rendre sur la côté pour « voir le tsunami ». En lieu et place d’un tsunami dévastateur, les plus curieux ont eu droit à des vagues de 5 à 7 mètres. Ce qui n’a pas empêché les dégâts dans des localités, proches de corniches.

En cette fin d’après-midi du dimanche 19 novembre, les fortes houles ont laissé des traces un peu partout. A Salé par exemple, dans le quartier de Sidi Moussa, les images diffusées par la deuxième chaine de télévision, 2M, pierres, boues et eau ont envahi les chaussées et même les habitations. « Dans la nuit de samedi à dimanche, nous n’avons pas dormi à cause des intempéries. Entre les averses orageuses et l’océan déchaîné, on a eu très peur. Nos maisons sont très exposées. N’importe quoi peut arriver, » témoigne cette habitante de Sidi Moussa . Tous les ans, c’est le même scénario de désolation qui se répète, affirment les riverains qui disent craindre le pire.

Sur la route côtière de Rabat, en allant vers Skhirat, des petites roches ont recouvert par endroit la route. Pas de dégât ici, juste un énorme frisson face au grand bleu dans tous ses états. « C’est tôt dans la matinée qu’il fallait venir. Les vagues se sont échouées sur la chaussée. Les guérites des gardiens ont été inondées. Des pierres ont envahi les routes faisant face à la falaise », raconte un vigile d’un club de la région tout en regardant la finale de la coupe du Trône de football qui se jouait dimanche après-midi..

Le mauvais temps est de retour et au Maroc on s’y prépare comme on peut. Et surtout avec les moyens de bord. Dimanche, de très fortes pluies atteignant jusqu’à 70 mm se sont abattues sur les villes de Chefchaouen, Larache et Ouezzane. A Essaouira, El Jadida et Safi, les habitants se sont fait surprendre par des rafales de vent allant jusqu’à 75 km/h. La poudreuse s’est mêlée à ce spectacle hivernal. Des chutes de neige de 12 cm ont recouvert, dimanche, routes et montagnes d’ Al Haouz, Azilal, Beni Mellal, Boulemane et Midelt.

Un spectacle hivernal qui est aussi celui de la précarité et du dénuement dans les localités enclavées, sur les hauteurs de l’Atlas. Il y a quelques semaines déjà, Mohammed VI avait donné ses instructions au gouvernement pour que les populations à la marge du développement ne soient pas livrées à elles-mêmes.

Ce dimanche, depuis le matin, de fortes pluies s’abattent sur Salé. Elles ont entraîné la chute de pierres de différentes tailles, éparpillées un peu partout sur la côte routière et gênant la circulation.

A Salé et plus précisément au niveau de la corniche de Sidi Moussa, des pluies se sont abattues sur la ville et les houles géantes qui ont atteint les quatre mètres ont surpris les riverains.

« Il faut trouver une solution pour atténuer l’impact de ce phénomène. Chaque année c’est le même scénario qui se répète, c’est dangereux d’autant plus qu’il y a une école juste à côté » s’affole un habitant slaoui.

Les puissantes vagues ont également entraîné des pierres sur plusieurs mètres, jusqu’au milieu de la route côtière

Rappelons que la Direction de la météorologie nationale (DMN) avait informé que de fortes pluies parfois orageuses, des rafales de vent et des chutes de neige intéresseront, ce week-end, plusieurs villes du Royaume.

Des rafales de vent assez fortes (65 à 75Km/h) intéresseront, ce samedi entre 19h et 24h, Essaouira, El Jadida et Safi, selon le bulletin spécial. Aussi, des chutes de neige de l’ordre de 12cm intéresseront dimanche Al Haouz, Azilal, Beni Mellal, Boulemane et Midelt.

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