Suite aux menaces djihadistes, le parquet de Paris ouvre une enquête

Des djihadistes ont lancé des menaces de mort contre le président François Hollande en riposte à l’intervention française au Mali et en Centrafrique, dans un texte mis en ligne sur un site islamiste. « À nos loups solitaires en France, exécutez la tête de l’athéisme et de la criminalité. Terrorisez son maudit gouvernement, faites-les exploser et faites-leur vivre l’horreur », indique le document posté sur La plateforme médiatique des moudjahidin, proche d’al-Qaida.

"Ni Hollande ni ses soldats ne connaîtront la paix en France, à moins que les musulmans du Mali et de la Centrafrique ne la vivent concrètement chez eux", ajoutent les djihadistes, dans des termes similaires à ceux du fondateur d’al-Qaida, Oussama Ben Laden, quand il s’était adressé à Israël et aux États-Unis après les attentats du 11 septembre 2011.

Les djihadistes interpellent leurs partisans en France

Accusant la France de "mener" et de "soutenir le nettoyage ethnique et les croisades meurtrières contre les musulmans en Centrafrique", les djihadistes interpellent leurs partisans en France pour qu’ils "retracent le chemin de Mohamed Merah et déclenchent la guerre en France jusqu’à l’arrêt total de ses agressions au Mali et en Centrafrique". Mohamed Merah est un djihadiste d’origine algérienne, qui avait assassiné en mars 2012 trois militaires puis trois enfants et un enseignant juifs dans le sud-ouest de la France. "Nous n’allons pas nous taire", promettent les auteurs du texte en menaçant de provoquer "des explosions et (de perpétrer) des assassinats" sur le territoire français.

Le parquet ouvre une enquête

Le parquet de Paris a ouvert une enquête, a-t-on appris de source judiciaire. Interrogé à ce sujet, François Hollande a estimé mardi que si une telle communication ne constituait pas une première. "Ce n’est pas la première fois qu’il y a des menaces", mais "nous sommes extrêmement vigilants", a fait valoir cette source proche du président de la République. Selon l’entourage de M. Hollande, des menaces similaires ont déjà été formulées "au moment de l’intervention au Mali (lancée en janvier 2013, ndlr), et même avant, donc on avait été amenés à prendre des mesures de précaution". "Ce n’est pas parce qu’elles sont exprimées qu’elles sont nouvelles et c’est parfois quand elles ne sont pas exprimées qu’elles sont les plus dangereuses", a ajouté la même source.

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